Posted On 8 juillet 2025

Le dernier classement de Valeurs Actuelles place Grenoble à la dernière place des grandes villes de France pour la sécurité. Un bilan calamiteux qui, loin d’être une surprise, confirme une nouvelle fois cette violence du quotidien subie par les Grenoblois.

GRENOBLE CHAMPIONNE TOUTES CATÉGORIES DE L’INSÉCURITÉ

Le palmarès 2025 des villes les plus sûres de France, publié par Valeurs Actuelles, est à nouveau une purge pour notre ville. Sur 119 communes, Grenoble décroche… la dernière place, avec la note famélique de 6,06 sur 20. La ville se distingue particulièrement par son taux de cambriolages, les vols (de véhicules, sans violences, avec violences..) ou encore les coups et blessures. Une nouvelle confirmation du fait que nous sommes les n°1 en France pour l’insécurité et que ce n’est pas partout pareil.

En vert, l’évolution des coups et blessures volontaires à Grenoble entre 2016 et 2024…

 

NUMBÉO CONFIRME LE DÉSASTRE GRENOBLOIS

Et comme si une humiliation ne suffisait pas, le classement européen du site Numbeo enfonce le clou. Sur 149 villes européennes, Grenoble se classe 6ème ville la plus criminogène, juste derrière Naples et devant Montpellier. Avec un indice de criminalité de 61,36, elle devance des villes comme Paris, Lyon ou encore Bruxelles. Ce classement, basé sur le ressenti des habitants, témoigne du climat anxiogènes qui s’est durablement installé dans la ville.

UNE VIOLENCE QUOTIDIENNE DEVENUE BANALE

Les faits divers qui émaillent l’actualité en sont la triste illustration. Ces dernières semaines, un homme a été poignardé pour son téléphone près de la gare, un CRS blessé à Mistral parce qu’on lui a foncé dessus à trottinette, un autre blessé par balle, un individu a été lacéré de coups de couteau à la Villeneuve et le même soir un autre blessé par balle, la police a encore été visée par des tirs de mortier ce week-end… Vanessa Laime du Dauphiné Libéré note que la « guerre des points de deal semble avoir repris de plus belle ». 

DES FAMILLES BRISÉES PAR LES DEALERS

Derrière les statistiques, il y a des drames humains. Le Dauphiné Libéré relatait récemment le calvaire d’une famille persécutée par des dealers à cause d’une dette de 47 000 euros d’un membre de leur famille qui a quitté la France et à qui ils ont coupé les ponts. Menaces, agressions physiques, jusqu’à l’incendie de leur appartement, ces Grenoblois vivent un véritable enfer. Rouée de coups, l’une des victimes a subi un traumatisme crânien. Un harcèlement qui montre la toute-puissance des trafiquants et leur capacité à briser des vies en toute impunité.

 

QUAND LA GANGRÈNE ATTEINT LES INSTITUTIONS

L’emprise de la délinquance est telle que la gangrène semble s’étendre aux institutions mêmes. Une enquête a été ouverte sur des soupçons de fuites au sein de la police, qui auraient permis à des dealers d’échapper à un coup de filet à Saint-Bruno. Cette porosité fait écho à l’inquiétante pénétration des mafias dans les organismes publics, comme l’a révélé une autre affaire où l’adresse d’une famille harcelée a fuité, vraisemblablement depuis un bailleur social.

OLIVIER BERTRAND (Verts/ADES), L’ÉLU QUI « NE PEUT RIEN FAIRE »

Pas suffisant pour que la municipalité se réveille. L’adjoint en charge du secteur 1 (Saint-Bruno), Olivier Bertrand (pilier des Verts/ADES), assume n’avoir aucune volonté. Interrogé sur le réaménagement de la place pour lutter contre le deal, il se défausse en expliquant que la ville n’a « pas la possibilité, avec les moyens municipaux, d’aller lutter contre le trafic ». Ils ne s’embarrassent même plus de faire semblant, témoignage d’un mépris total pour les Grenoblois qui souffrent.

L’INACTION EST UN CHOIX POLITIQUE

Ce ne sont pourtant pas les leviers d’action qui manquent que la municipalité prenne sa part dans la chaine de sécurité. Plutôt que de pleurer son impuissance, elle pourrait commencer par renforcer une police municipale décapitée par les départs et qu’elle refuse d’armer, et la doter des caméras de vidéoprotection et du PC opérationnel qui font cruellement défaut. Elle pourrait aussi, comme le réclame le groupe d’Alain Carignon, se décider à contrôler l’attribution des logements sociaux pour éviter de loger les dealers.

Tirs de mortiers contre la police à la Villeneuve ce week-end…

L’INCURIE MUNICIPALE ILLUSTRÉE PAR L’EXEMPLE DU PASSAGE DU MARCHÉ

Autant d’actions qui permettraient de seconder la police nationale et de participer à l’effort collectif de lutte contre l’insécurité. Mais que peut-on espérer de la part d’élus non seulement aveugles pour des raisons idéologiques, mais qui s’illustrent aussi par un manque de volonté tellement flagrant qu’ils s’avèrent incapables en raison de « problèmes administratifs » de pousser pour la simple fermeture d’un passage plaque tournante du trafic à Saint-Bruno, près de la bibliothèque ?

LES VERTS/LFI IMPLACABLES… CONTRE LEURS PROPRES POLICIERS

Mais la municipalité sait se montrer d’une fermeté implacable… contre ses propres policiers municipaux. Comme nous le révélions ce week-end, deux eux agents ont été lourdement sanctionnés, avec 24 et 6 mois de mise à pied sans salaire, pour avoir suivi à distance un automobiliste ayant commis plusieurs infractions et un refus d’obtempérer, hors des limites de Grenoble ! Pendant ce temps, la délinquance prospère et n’est pas inquiétée. La folie du système Verts/LFI.

RÉÉLIRE LES VERTS/LFI, C’EST FAIRE LE CHOIX DU PIRE POUR LA SÉCURITÉ

Sur BFM TV ces derniers jours, Mathilde Panot, députée cadre de La France Insoumise, a expliqué très clairement que « les maires LFI élus lors des prochaines municipales désarmeront la police municipale et démantèleront la vidéosurveillance ». Ça a le mérite d’être limpide quant à la cible électorale des Insoumis avec ce genre de prise de position.

Et ça a le mérite d’être clair pour les Grenoblois : réélire les Verts/LFI sortants et ceux qui se mettent dans leur roue en espérant des postes, c’est engager Grenoble sur le chemin du pire en matière de sécurité avec un démantèlement du peu de caméras encore fonctionnelles.