Léa* a 17 ans aujourd’hui. Elle en avait 15 quand le foyer qui en avait la garde a signalé sa fugue, en novembre 2022. La énième fuite de cette adolescente perturbée, confiée à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) mais dont le nom apparaît dans plusieurs enquêtes pour des faits de proxénétisme. Car lorsque Léa fuguait, l’adolescente finissait souvent par se prostituer grâce à des annonces en ligne et malgré sa minorité. Dans des appartements loués pour l’occasion, dans des voitures ou les toilettes publiques. Fin août, le tribunal judiciaire de Marseille s’est penché sur l’un de ces dossiers pour juger trois jeunes hommes accusés d’avoir joué les apprentis proxénètes.