Vacances parentales
Le Temps explore cinq lieux pensés pour les mères et les pères en quête de soutien, de liens, ou juste d’un moment pour souffler. Découvrir la série

Les doubles journées, Stefanie connaît ça par cœur. Pendant des années, cette éducatrice à plein temps dans un jardin d’enfants, mère d’une fille, s’est occupée de son père à la santé déclinante. «Je me levais le matin à 5h30 pour cuisiner. A la fin de ma journée de travail, je me rendais chez mon papa pour lui apporter son repas et prendre soin de lui. Souvent, je ne rentrais à la maison qu’à 21h.» Au décès de son père, c’est elle qui se charge de vider son logement, rempli de la cave au grenier. En parallèle, elle change d’emploi pour rejoindre les services commerciaux d’une assurance maladie. Une accumulation d’événements qui la laissent «totalement à bout de forces».

Nous rencontrons Stefanie à la clinique KJF Prinzregent Luitpold, à 1000 mètres d’altitude, au-dessus du village bavarois de Scheidegg. Le lac de Constance est à quelques encablures. Dans le lointain, par-dessus les forêts et les champs verdoyants parsemés de chapelles, on aperçoit par beau temps les sommets alpins. C’est dans cet établissement spécialisé que la trentenaire de Gunzenhausen, n’en pouvant plus, a choisi de venir faire une Mutter-Kind Kur – une cure mère-enfant. Elle y séjourne pour trois semaines, accompagnée de sa fille de 12 ans, en pension complète. «Ici, je peux oublier les attentes de mon entourage et tout ce qui est accessoire pour enfin m’occuper de moi et passer du temps avec mon enfant», résume-t-elle.