C’est en fin de matinée, en plein dimanche des Rameaux, que deux missiles russes ont frappé le cœur de la ville ukrainienne de Soumy. Selon un bilan actualisé communiqué par les secours à 13h40, 32 personnes ont été tuées, dont deux enfants, et 84 blessées, dont dix enfants. L’attaque a visé une zone commerçante très fréquentée, au moment d’une forte affluence.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à « faire pression » sur Moscou pour « arrêter la guerre », accusant son homologue russe d’avoir « ignoré la proposition américaine d’un cessez-le-feu total et inconditionnel ».

Vague de condamnations en Europe et aux États-Unis

« Cette attaque dépasse les limites de la décence », a déclaré l’émissaire américain pour l’Ukraine Keith Kellogg, dénonçant une frappe délibérément dirigée contre des civils. Emmanuel Macron s’est dit « indigné » par cette nouvelle démonstration de violence, accusant Moscou de poursuivre la guerre « au mépris des vies humaines, du droit international et des offres diplomatiques du président Trump ». Il a appelé à « des mesures fortes pour imposer un cessez-le-feu à la Russie ».

Même ton de la part d’Olaf Scholz, qui évoque une « attaque barbare » révélant le vrai visage de la « prétendue volonté de paix » du Kremlin. Il a exhorté Moscou à « enfin accepter un cessez-le-feu global ». La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a qualifié l’attaque de « horrible et lâche », rappelant qu’elle a fait « des victimes civiles innocentes, dont des enfants ». Elle a assuré que l’Italie poursuivrait son engagement pour « mettre fin à cette barbarie ».

La Pologne a aussi condamné un tir « barbare », en soulignant que l’attaque ciblait la population un jour de fête religieuse. « L’objectif de la Russie n’est pas la paix, mais la destruction du peuple ukrainien », a réagi le ministère polonais des Affaires étrangères.