715 000 euros de tableaux volés ont été retrouvés la semaine dernière, après une enquête de six mois. Les œuvres d’art, signées Bernard Buffet, appartenaient à un particulier à Condom, dans le Gers.
Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
L’histoire débute le 29 décembre 2024, à Condom, lorsqu’une personne, alertée par des bruits suspects à son domicile, découvre que 11 tableaux du peintre et graveur, Bernard Buffet, ont disparu de chez lui. Mort en 1999, ce peintre expressionniste contemporain a marqué la période d’après-guerre avec ses peintures faites de lignes raides et épaisses. En 2025, ses huiles sur toile sont estimées entre 20 000 et plus de 170 000 euros.
Un fait qui n’a sûrement pas échappé aux voleurs qui sont repartis, ce jour-là, avec 715 000 euros de tableaux. Les voleurs, visiblement bien organisés, avaient pris soin de masquer les caméras de surveillance avant de quitter les lieux. La victime appelle alors la gendarmerie et le parquet d’Auch confie l’affaire à la section de recherches de Toulouse, à la brigade de recherches d’Auch ainsi qu’à l’office de lutte contre le trafic de biens culturels.
Les premières investigations ont mis en lumière un mode opératoire sophistiqué : les malfaiteurs avaient spécifiquement affrété des véhicules pour commettre ce vol. En parallèle, une minutieuse enquête de voisinage a permis de cibler un individu suspecté d’avoir facilité l’accès des cambrioleurs. Ce dernier était en contact avec deux complices présumés, localisés dans la région marseillaise.
Après une enquête de six mois, la gendarmerie nationale a interpellé six personnes soupçonnées du vol, le 1er juillet dernier. Dans le même temps, la totalité des 11 toiles du peintre français ont été retrouvées en bon état, juste avant qu’elles ne soient revendues au marché noir. Outre les œuvres d’art, les enquêteurs ont mis la main sur un arsenal d’objets liés à l’activité criminelle : une arme de poing, une compteuse de billets, de nombreux téléphones prépayés, des talkies-walkies, des cagoules, des gants, ainsi que les trois véhicules utilisés pour commettre les faits.
Présentés devant le magistrat instructeur, puis devant le juge des libertés et de la détention du Tribunal Judiciaire d’Auch, les six individus ont été mis en examen pour des chefs d’accusation lourds : vols commis en bande organisée, recel en bande organisée de vols commis en bande organisée, association de malfaiteurs et destruction de bien par un moyen dangereux pour les personnes. Les quatre principaux protagonistes ont été placés en détention provisoire, tandis que les deux autres sont désormais sous contrôle judiciaire.