Ce mardi 8 juillet, ils étaient un peu plus de 200 à marcher pour Gaza dans les rues de Strasbourg. Une manifestation organisée par le Collectif Palestine 67 et soutenue par une vingtaine d’associations parmi lesquelles Amnesty international ou MSF. La consigne était de « porter une tenue rouge » pour « former une ligne rouge pour Gaza ».

Emmy (le prénom a été modifié à la demande de la personne) n’a que 14 ans, et n’en est pas à sa première manifestation. « On est beaucoup de lycéens à se mobiliser ensemble. Nous les jeunes, on a encore la force de crier, de débattre, de faire des actions concrètes, et ça peut aider les militants qui sont parfois découragés. »

À 18 h 40, le cortège démarre depuis la place de la Gare, et des slogans comme « Free Palestine » sont repris par la foule.

Pour Philippe, manifestant et membre du Collectif judéo-arabe et citoyen pour la Palestine, « le problème ne vient pas de la population mais du gouvernement. Ce qu’on veut, c’est un cessez-le-feu, maintenant. » À côté de lui, Ahmed, membre de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), ajoute : « L’urgence est vitale, les gens veulent manger. En ce moment où nous parlons, il y a des bébés en train de mourir, c’est un génocide en fait, y’a pas d’autre mot. »

Christian Bonnardier, membre du Collectif Palestine et militant à la France Insoumise, voit les choses évoluer : « Depuis à peu près trois mois, l’opinion publique française est en train de changer, en grande partie grâce aux réseaux sociaux qui ont beaucoup diffusé d’images. Mais ce n’est pas encore ça. »