Publié7. juillet 2025, 13:54
Genève: Le côté touché prédit l’évolution de la maladie de Parkinson
Une recherche menée par l’Université et les HUG montre que le côté d’apparition des premiers symptômes de Parkinson annonce la nature des futurs troubles.
La maladie apparaît d’abord d’un seul côté du corps.
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«Avancée cruciale» dans la connaissance de la maladie de Parkinson. Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) et des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) a étudié les symptômes non moteurs de la maladie, «longtemps mésestimés par les recherches», indique un communiqué. Les scientifiques ont découvert pour la première fois que le côté d’apparition sur le corps des premiers symptômes «influence non seulement les troubles moteurs, mais aussi les manifestations cognitives et émotionnelles de la maladie».
Ainsi, les patients atteints de symptômes moteurs du côté droit (signes d’un dysfonctionnement de l’hémisphère gauche du cerveau) «présentent un déclin cognitif plus global et un risque de démence plus élevé». Ceux touchés du côté gauche (dysfonctionnement de l’hémisphère droit) «sont plus souvent confrontés à des problèmes psychiatriques tels que la dépression, l’anxiété et l’altération de la reconnaissance des émotions».
Pour une prise en charge personnalisée
Les chercheurs préconisent donc d’intégrer systématiquement cette variable symptomatique lors du diagnostic, afin d’assurer une prise en charge personnalisée de la personne touchée. «Cette prise en compte permettrait une vraie anticipation et une orientation de la personne vers des thérapies ciblées en fonction de son pattern parkinsonien», rapporte le premier auteur de l’étude, Philippe Voruz, chercheur post-doctorant à l’UNIGE, aux HUG et à l’EPFL.
Près de 10 millions de malades
La maladie de Parkinson touche environ 10 millions de personnes à travers le monde. Elle débute généralement de façon asymétrique, affectant d’abord un seul côté du corps. La maladie se manifeste d’abord par des symptômes moteurs comme des tremblements, une lenteur des mouvements ou une rigidité musculaire. Elle entraîne aussi des troubles cognitifs, anxieux ou dépressifs. Les résultats de la recherche ont été publiés dans le journal «npj Parkinson’s Disease».