Entre rénovations programmées et reconstruction d’urgence, l’établissement fait face à un défi de taille après l’incendie criminel qui a frappé ses locaux au printemps dernier.
L’établissement porte encore les cicatrices visibles du sinistre survenu en mars dernier. Les murs noircis et les effluves persistantes rappellent quotidiennement l’épreuve traversée par la communauté éducative. L’incendie volontaire a particulièrement touché les installations de la section SEGPA, causant la destruction totale de l’espace de stockage et d’importants dégâts à l’atelier commercial.
Face à cette situation, la direction a dû repenser l’organisation des espaces. Aurélie Canale, à la tête de l’établissement, évoque l’impact émotionnel encore présent parmi les équipes. L’absence de nouvelles concernant l’enquête judiciaire maintient une certaine tension, poussant l’administration à renforcer les dispositifs de sécurité et à solliciter des fonds spécialisés dans la prévention de la délinquance.
Un relogement temporaire en attendant la reconstruction
Les dommages s’avèrent trop conséquents pour permettre un retour immédiat dans les espaces habituels. Clotilde Robin, représentante du Département de la Loire, détaille la solution de transition adoptée : le transfert de la filière SEGPA vers une autre section du bâtiment, avec l’aménagement de deux nouvelles salles pour compenser les pertes.
Cette opération de reconstruction, budgétée à 200 000 euros, devrait s’achever avec la fin de l’année 2025, permettant enfin aux élèves et enseignants de retrouver leurs locaux rénovés.
Un nouveau souffle pour la restauration scolaire
Parallèlement à ces travaux d’urgence, l’établissement poursuit sa modernisation programmée, notamment au niveau de la demi-pension. Cette rénovation, entamée en 2024, répond aux besoins des 180 élèves qui déjeunent quotidiennement sur place.
Le projet d’extension vise à désengorger les espaces existants tout en améliorant les conditions de travail du personnel. Une zone de lavage repensée selon les dernières normes ergonomiques a été installée, accompagnée d’une réorganisation complète de l’espace de réception des livraisons.
Cette transformation de la restauration scolaire s’accompagne d’améliorations notables du cadre de vie. L’installation de tables de pique-nique extérieures offre aux élèves la possibilité de déjeuner en plein air lors des beaux jours, contribuant à une atmosphère plus détendue.
Selon la direction, ces aménagements favorisent une meilleure concentration des élèves et procurent un environnement de travail plus agréable pour l’ensemble du personnel. Cette modernisation représente un investissement de 331 000 euros.
Un établissement qui renaît malgré les épreuves
Au total, plus d’un demi-million d’euros sont mobilisés pour transformer le collège Jules-Vallès. Entre reconstruction nécessaire et modernisation planifiée, l’établissement stéphanois démontre sa capacité à rebondir face aux difficultés tout en poursuivant son développement.