En 2023, 47 582 nouveaux cas de cancers du côlon ou du rectum ont été diagnostiqués en France. Ce cancer est le troisième plus fréquent chez l’homme et le deuxième chez la femme. Krystal Maeyke, 39 ans, souffre de cette maladie. Il y a deux ans, la mère de famille commence à ressentir de vives douleurs à l’estomac. Elle pense alors qu’il s’agit d’une allergie alimentaire.

Pendant trois mois, elle ignore les douleurs dans son bas-ventre et apprend à vivre avec cet inconfort permanent. « Au début, je pensais me faire dépister pour des intolérances alimentaires. J’étais en forme et en bonne santé, je faisais de l’exercice quotidiennement et j’avais une alimentation saine et équilibrée. Les tests d’intolérance au gluten se sont révélés négatifs. Mais la douleur persistait. Certains jours, j’étais en proie à de terribles souffrances et je devais garder une compresse chaude sur moi », confie la mère de famille, citée par le Daily Mail.

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En mai 2023, la douleur devient insoutenable et elle est transférée à l’hôpital situé à 450 km de chez elle. Sur le trajet, elle reçoit de la morphine et un puissant analgésique. Quand elle arrive à l’hôpital, elle réalise de nombreux tests avant d’apprendre un terrible diagnostic. « J’ai subi une série d’examens. C’est là que j’ai compris que c’était grave. J’ai été réveillée plus tard dans la nuit par un médecin dont je n’oublierai jamais les paroles. ‘Krystal, j’ai une mauvaise nouvelle… Tu as un cancer’. Le poids de ces mots, accompagné de ma question ‘Comment le savez-vous ?’ et de la réponse du médecin ‘C’est partout’, m’a profondément secoué. »

Un cancer métastatique

Elle apprend qu’elle souffre d’un cancer de l’intestin métastatique terminal de stade quatre, ce qui signifie que le cancer initial de son intestin s’est propagé à d’autres organes. Elle fait alors le lien entre ce diagnostic et ses douleurs : « Je pensais que ce n’était rien de grave. Le cancer est maintenant à un stade avancé et s’est propagé dans tout mon abdomen, mon foie, mes ovaires et a commencé par mes intestins. J’ai ressenti chaque douleur lancinante, alors qu’elle se propageait dans mon intestin. J’ai senti la grosseur apparaître et on m’a dit que ce n’était peut-être qu’un ganglion lymphatique. C’était la tumeur que je sentais. Jamais je n’aurais imaginé que cette maladie cruelle puisse me tuer. Le cancer, ça fait mal ».

En plus des importantes douleurs, la mère de famille a ressenti d’autres symptômes : « J’ai commencé à me sentir fatiguée toute la journée, tous les jours, mais je pensais être juste une maman occupée. J’avais des selles irrégulières, mais je pensais que c’était un syndrome du côlon irritable. J’avais des sueurs nocturnes, mais je pensais que c’était la chaleur de l’été ». Pour sensibiliser le grand public, elle recommande de prêter attention à la présence de certains signes et, notamment, les sueurs nocturnes.

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« Avec le recul, je souffrais de sueurs nocturnes persistantes quelques mois avant le diagnostic. Je me réveillais la nuit trempée de sueur, au point de devoir changer de vêtements et de draps. Certaines nuits, cela arrivait plusieurs fois. C’était l’été et je dormais avec la clim et un ventilateur. J’ai donc pensé que c’était ma clim qui n’était pas assez performante. » La mère de famille a ouvert une cagnotte en ligne afin d’aider financièrement sa famille pendant son combat contre la maladie.