Fabio Quartararo avec sa Yamaha

Photo : Alba Casares (Motosan)

Fabio Quartararo fait le point sur sa saison et sa relation avec Yamaha en 2025

Le pilote officiel Yamaha, le Français Fabio Quartararo, vit une saison en dents de scie avec sa M1. Parfois, il décroche la pole position, finit dans le Top 5 ou même sur le podium, mais d’autres fois, les chutes ou une place hors du Top 10 viennent ternir son bilan. Le pilote n’a pas hésité à s’exprimer directement auprès des fans sur le site officiel de MotoGP pour faire le point.

Sur son championnat, Fabio confie : « Les premières courses ont été catastrophiques, puis on a vu poindre la pole et le podium… Quelques belles courses, avec pas mal de patience aussi. Il y a eu quelques soucis à Le Mans et Silverstone. »

Ce que Fabio et Yamaha doivent faire

« J’ai besoin de prendre du plaisir, de retrouver la joie d’être devant », affirme ’El Diablo’. « Je mets beaucoup de pression sur l’équipe et Yamaha car je n’ai plus de temps à perdre. Il me faut un projet de victoire rapidement. C’est crucial pour ma santé mentale. Espérons que le nouveau projet s’oriente dans ce sens. Il est important qu’on vise les victoires dès l’année prochaine. »

Il souligne également que c’est à son directeur technique, Massimo Bartolini, de mener ce renouveau : « Max est sous une énorme pression. S’il reste chez Yamaha en 2026, la marque lui devra beaucoup. C’est lui qui a véritablement changé ma mentalité. Mais il sait ce qu’il doit faire avant la saison prochaine. Pour être honnête, on en est encore très loin. L’année prochaine, une toute nouvelle moto, en V4, doit arriver. Je ne sais pas si on repartira de zéro, mais un changement était nécessaire. La M1 a atteint ses limites. Maintenant, il faut partir sur une autre base. Je veux voir des résultats concrets, et pour l’instant je ne vois rien. »

Une confiance encore fragile

Le pilote numéro 20 garde toutefois espoir : « Ma confiance cette année est quasiment à zéro, mais tout dépendra de la moto de l’année prochaine. Si je peux remotiver un titre avec Yamaha ? Peut-être que je répondrai à cette question lors de la première course de la saison 2026. »

Il admet aussi chercher encore son parfait accord avec la machine : « Les retours qu’on a ont été positifs, évidemment, mais jusqu’à ce que je sois sur la moto, chaque pilote ressent un peu la même chose. Je veux sentir comment elle va et percevoir son potentiel. On aura une chance de la tester à la mi-septembre, ou bien 1 ou 2 jours avant l’essai de Valence. »

Lucidité et philosophie

Fabio est franc avec lui-même : « Je sais désormais ce que je peux faire pour toujours me sentir au top. Il faut que je donne mon 100 %, ce qui peut signifier être 2e, 5e ou 10e sur certaines courses. Mais au moins, je suis certain d’avoir tout donné. Ça fait une différence. C’est une question d’expérience. Il faut accepter certaines choses et avancer malgré tout. Quand on gagne, on ne s’embarrasse pas de ces détails. »

Pour conclure, il résume son passage chez Yamaha et assure être aujourd’hui dans sa meilleure forme : « Surtout lors de ma première année, même chez moi, je ne prenais pas de plaisir. Ma tête n’était concentrée que sur la course. Je me remettais constamment en question, sur ma lenteur, sur la moto, sur l’équipe. Mentalement c’était dur. Aujourd’hui, j’ai beaucoup appris. Je pilote beaucoup mieux. Il nous manque juste un peu de régularité et du travail sur plusieurs points. Mais je sais que je suis la meilleure version de moi-même aujourd’hui. »

Au final, on se demande : dans cette course effrénée à la nouveauté et à la victoire, qui aura vraiment le dernier mot ? La machine, l’homme… ou la pression ? Moi, je parie sur une bonne dose d’impatience et un soupçon de miracle – ça fait toujours partie du spectacle, non ?