Publié le 04 avril 2025 à 09:04. / Modifié le 04 avril 2025 à 11:59.

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La scène se déroule le 5 mars 2025 à Berne, au lendemain de la présentation par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’un vaste programme visant à mobiliser quelque 800 milliards d’euros pour réarmer l’Europe. La session de printemps des Chambres fédérales vient de débuter. Des faîtières de l’industrie suisse de l’armement ont convié aux aurores des parlementaires pour un «petit-déjeuner d’information». L’objectif: sensibiliser les élus aux préoccupations du secteur, dans un contexte géopolitique en plein bouleversement.

Parmi les personnalités invitées à s’exprimer, il y a l’ambassadeur d’Allemagne en Suisse. Son pays avait informé en septembre 2024 l’Office fédéral de l’armement (Armasuisse) de sa décision d’exclure les entreprises suisses de certains achats militaires. En cause: la loi fédérale sur le matériel de guerre (LFMG), qui impose aux Etats acquéreurs une déclaration de non-réexportation. A la stupéfaction de l’assistance, le diplomate allemand se montre ce matin-là encore plus strict: son pays exclut désormais systématiquement la Suisse quand il est question d’armement. Or, l’Allemagne était encore en 2024 le premier marché de l’industrie helvétique, qui a exporté pour 203,8 millions de francs de matériel, selon les chiffres du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) publiés le 12 mars. Les Suisses encaissent la nouvelle.

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