Dans un vœu présenté en fin de Conseil municipal, la majorité demande au gouvernement français la reconnaissance officielle de l’État palestinien. Les débats ont largement porté sur la suspension du jumelage avec Ashdod, contesté par l’opposition à droite de Pierre Hurmic.
Margaux Bégards
Publié le 9 juillet 2025 ·
Imprimé le 9 juillet 2025 à 06h15 ·
4 minutes
Ce courrier envoyé par le maire de Bordeaux à son homologue israélien n’en finit pas d’animer les débats. Le 27 juin dernier, Rue89 Bordeaux révélait l’existence d’une missive adressée par Pierre Hurmic au maire d’Ashdod, ville israélienne avec laquelle Bordeaux est jumelée depuis 1984, pour informer ce dernier d’une volonté de « suspendre toute activité de coopération » entre les deux villes.
Le sujet s’est invité ce mardi au Conseil municipal, à l’occasion du vote d’une délibération octroyant une aide exceptionnelle de 20 000€ à l’ONG Médecins Sans Frontières pour sa mission à Gaza.
« Vous semez la discorde »
Bordeaux Ensemble a fustigé une suspension qui n’a « aucune base légale » et aurait dû être votée en Conseil municipal. Nathalie Delattre regrette notamment une décision « unilatérale » et « incompréhensible ».
La question peut en effet se poser : l’adoption du jumelage ayant été votée au cours d’un Conseil municipal en 1984, doit-il en être de même pour sa suspension ? « Cela dépend de la nature même de l’acte », nous explique un avocat spécialiste du droit des collectivités.
« Quel est le contenu de cet acte ? Quelles sont les dispositions qui figurent ? Cet acte pourrait avoir habilité le maire de Bordeaux à prendre la disposition qu’il a prise. »
Pour Thomas Cazenave le résultat est le même :
« En impliquant Bordeaux dans ce conflit, vous n’obtenez qu’un seul résultat : vous semez la discorde », tempête l’élu de Renouveau Bordeaux.
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