Par
Laurent REBOURS
Publié le
8 juil. 2025 à 12h09
Le procureur de la République de Chartres (Eure-et-Loir), Frédéric Chevallier, revient longuement ce mardi 8 juillet 2025 sur cette journée du lundi 7 juillet où le corps inanimé du député de la 2ème circonscription Olivier Marleix a été retrouvé chez lui à Anet.
Un exposé de la procédure rendu nécessaire par une obligation de transparence et permettant d’éviter la propagation de rumeurs qui n’ont pas tardées sur les réseaux sociaux.
Alertés par l’assistante parlementaire et la maire
Tout débute ce lundi 7 juillet 2025 à 14h50, lorsque les gendarmes de la brigade de gendarmerie d’Anet, à quelques kilomètres au nord de Dreux, interviennent au domicile d’Olivier Marleix, député de la 2ème circonscription d’Eure-et-Loir.
Les militaires euréliens ont été précédemment alertés par l’assistante parlementaire du député et par Aliette Le Bihan, la maire d’Anet, « toutes les deux inquiètes de l’absence de ce dernier à des rendez-vous prévus le matin en Eure-et-Loir et de son absence ensuite à l’Assemblée nationale » précise le procureur de la République.
Les gendarmes parviennent à pénétrer dans le domicile du député et découvrent alors son corps inanimé, pendu par une corde attachée à une poutre, dans une chambre à l’étage de la maison d’habitation.
Frédéric Chevallier
Procureur de la République de Chartres
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Immédiatement informés, le procureur de la République de Chartres, le sous-préfet de Dreux et la colonelle commandant la compagnie de gendarmerie de Dreux, qui se trouvaient pour une réunion à la sous-préfecture de Dreux, se déplacent sur les lieux.
Le procureur de la République a alors lancé une procédure de co-saisine des gendarmes de la Section de Recherches d’Orléans et ceux du groupement de gendarmerie d’Eure-et-Loir « d’une enquête en recherches des causes de la mort, conformément aux dispositions de l’article 74 du Code de procédure pénale ».
Dans les coulisses de la procédure judiciaire
En cas de découverte d’un cadavre, qu’il s’agisse ou non d’une mort violente, mais si la cause en est inconnue ou suspecte, l’officier de police judiciaire qui en est avisé ou, sous son contrôle, l’agent de police judiciaire, informe immédiatement le procureur de la République, se transporte sans délai sur les lieux et procède aux premières constatations.
Le procureur de la République se rend sur place s’il le juge nécessaire et se fait assister de personnes capables d’apprécier la nature des circonstances du décès. Il peut, toutefois, déléguer aux mêmes fins, un officier de police judiciaire de son choix ou, sous le contrôle de ce dernier, un agent de police judiciaire de son choix.
Sauf si elles sont inscrites sur une des listes prévues à l’article 157, les personnes ainsi appelées prêtent, par écrit, serment d’apporter leur concours à la justice en leur honneur et en leur conscience.
Sur instructions du procureur de la République, une enquête aux fins de recherche des causes de la mort est ouverte. Dans ce cadre et à ces fins, il peut être procédé aux actes prévus par les articles 56 à 62, dans les conditions prévues par ces dispositions.
A l’issue d’un délai de huit jours à compter des instructions de ce magistrat, ces investigations peuvent se poursuivre dans les formes de l’enquête préliminaire.
Le procureur de la République peut aussi requérir information pour recherche des causes de la mort.
La piste du suicide privilégiée, une autopsie mercredi à Rouen
Les enquêteurs démarrent des perquisitions – du domicile et du véhicule du défunt – pour rechercher tous les détails possibles d’aider l’enquête.
Des techniciens en investigations criminelles ont procédé aux première constatations. Un médecin légiste de l’Institut médico-légal de Rouen (Seine-Maritime) s’est rendu sur les lieux afin de procéder à la levée de corps de Monsieur Marleix. Au terme de ces premières investigations et constatations médico-légales, il peut être exclu l’intervention d’un tiers dans la survenance de la mort du député, la piste du suicide étant par conséquent privilégiée. Cette conclusion provisoire devra être confirmée par l’autopsie du corps qui sera pratiquée mercredi matin à l’IML de Rouen.
Frédéric Chevallier
Par ailleurs un téléphone et des ordinateurs, saisis, « vont être rapidement analysés afin de pouvoir retracer les dernières conversations ou échanges de Monsieur Marleix et de comprendre le ou les motifs de ce passage à l’acte dramatique » ajoute le procureur qui précise en outre qu’en l’état, « aucun écrit n’a été retrouvé pouvant intéresser l’enquête ».
Toutes les dispositions utiles et immédiates ont été prises pour informer, soutenir et aider les membres de la famille de Monsieur Marleix et ses proches.
Frédéric Chevallier
Le Parquet de Chartres a prévu de poursuivre sa communication sur l’enquête « en fonction de l’évolution des investigations menées et des décisions d’action pénale prises ».
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