Durant une semaine, un véhicule d’intervention des services de l’Eurométropole a réalisé ses 400 km quotidiens. Rien d’inhabituel pour cette camionnette jaune, si ce n’est le discret petit boîtier installé derrière ses roues. « Le principe est simple, capturer les particules tout de suite après leur émission grâce à l’énergie électrostatique et le flux d’air », explique Hanson Cheng, cofondateur de l’entreprise The Tyre Collective qui développe cette technologie.
Toutes les unes à deux semaines, le filtre doit être nettoyé et les particules mises de côté pour être recyclées. « Il y a un grand nombre d’applications possible, comme la réalisation de nouveaux pneus, de bitume ou encore de semelles de chaussure », détaille Hanson Cheng, venu à Strasbourg pour suivre l’expérimentation.
Un danger pour la santé, une pollution pour l’air et l’eau
Mais pourquoi se donner tout ce mal pour de la poussière de pneu dont on ne semblait pas se soucier jusqu’à récemment ? « Ce problème est méconnu, mais a un véritable impact sur la pollution de l’eau , de l’air et sur notre santé. Les particules fines émises peuvent provoquer de l’asthme, des cancers, des infarctus, des maladies neurodégénératives… », liste Françoise Schaetzel, vice-présidente de l’Eurométropole. En effet, les particules libérées par l’abrasion des pneus sont la deuxième source de microplastiques dans nos océans. Et avec les voitures électriques, souvent plus lourdes à cause des batteries, le phénomène s’est encore accentué.
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Si ce projet pilote n’a duré qu’une semaine, l’Eurométropole est fière d’être la première ville à collaborer avec la start-up The Tyre Collective, avec le soutien de l’EIT Urban Mobility, un organisme de l’Union européenne. « L’amélioration de la qualité de l’air est primordiale pour nous. C’est notamment pour cela que nous nous impliquons autant dans la ZFE , qui est toujours d’actualité pour nous. Mais nous devons aussi servir de modèle, d’où la mise à disposition d’un des 700 véhicules de notre parc », affirme Françoise Schaetzel. Toutes les particules récoltées par l’expérimentation doivent maintenant être analysées pour être quantifiées et pour évaluer leur toxicité.