Par

Léa Afonso

Publié le

9 juil. 2025 à 7h12

Dans le tout nouvel écoquartier de Guillaumet situé juste entre la Roseraie et Jolimont à Toulouse, un parc vient d’être inauguré en ce début juillet. Jeux pour enfants, jardin partagé, espace de détente… Il a tout pour plaire ! Et pourtant, les habitants lui trouvent quelques défauts. Rencontre ce mardi 8 juillet.

Parc et écoquartier

Guillaumet, c’est ce nouvel écoquartier qui fait parler de lui à Toulouse. Construit à deux pas de la ligne A du métro, il se composera à terme de 1 200 logements, 8 500 m2 de bureaux et 5 800 m2 de commerces. Chaque jour, il se dessine un peu plus. Et en ce début juillet, c’est un grand parc d’un hectare, situé au pied de la nouvelle cité administrative et juste à côté des futures halles gourmandes, qui accueille désormais les riverains.

Jardin partagé, espace de détente, boulodrome et jeux pour enfants donnent des couleurs à ce poumon central du quartier. Un clin d’œil est même fait au patrimoine toulousain avec un avion de bois et une croix occitane sur l’aile arrière du jeu.

Une aire de jeux pour enfant avec un avion à l'aile arrière 100% Occitane !
Une aire de jeux pour enfant avec un avion à l’aile arrière 100 % Occitane ! (©Léa Afonso / Actu Toulouse)

Écoquartier oblige, de nombreux arbres ont été plantés, et l’accent est porté sur la verdure au sol et les tons clairs pour refléter la chaleur. « C’est un endroit que l’on attendait, très bien situé pour les habitants. Il y a le métro à côté, mais aussi la crèche. On est venu dès l’inauguration, raconte Katia, une maman habitante du quartier. Sans le parc, nous n’aurions pas investi », raconte-t-elle.

Des arbres… Mais pas d’ombre

Si tout semble avoir été réfléchi, quelques jours après l’inauguration, les habitants, notamment les familles, ont dès à présent quelques remarques. Effectivement, des arbres ont certes été plantés, mais cela n’est pas suffisant selon elles. Et en effet, à 11h ce mardi matin, « il fait déjà très chaud et cela ne va pas aller en s’arrangeant… On a conscience que les arbres vont pousser, mais dans plusieurs années. Et ce sera trop tard pour nous et nos enfants », continue Katia.

Les arbres tout juste plantés ne font pas encore assez d'ombre au goût des habitants.
Les arbres tout juste plantés ne font pas encore assez d’ombre au goût des habitants. (©Léa Afonso / Actu Toulouse)

« Il est impossible pour nos enfants de jouer sur les toboggans en acier, brûlants. Pourquoi ne pas mettre des toiles comme cela est fait dans d’autres jardins de la ville, ou des jets d’eau ? », poursuit Belkist, une autre maman.

De son côté, la mairie tempère : « sur les 13 hectares du quartier, 5 ont été réservés à la végétalisation avec plus de 740 arbres préservés ou plantés. Pour l’aire de jeu, l’aménageur disait avoir planté des arbres supplémentaires que ceux prévus dans le cahier des charges initial afin d’apporter davantage d’ombre. Après, je conçois que pour l’heure les arbres sont encore jeunes, il faudra attendre plus longtemps », explique Isabelle Ferrer, maire de quartier. Quant à une tonnelle au-dessus de l’aire de jeux ou à des espaces d’eau, « cela n’est pas prévu ».

La sécurité contestée

Autre point contesté dans ce tout nouveau jardin : la sécurité. Et ce, en raison des barrières de délimitation des espaces. « Pour encadrer l’aire de jeux, certaines ont été installées, mais comment peuvent-elles être aux normes ? Elles font à peine un mètre. Résultat, nos enfants peuvent les enjamber ou même ouvrir le portillon. Si je ne surveille pas mon fils, il peut s’enfuir », soulève Belkist.

Des barrières trop basses, qui laissent les enfants sortir trop facilement.
Des barrières trop basses, qui laissent les enfants sortir trop facilement. (©Léa Afonso / Actu Toulouse)

Un point soulevé par les habitants qui étonne la maire de quartier. « Je n’ai pas eu ces retours de la part des riverains. Mais une chose est sûre, il y a des contrôles de sécurité sur ces barrières autour de l’aire pour enfants. Et j’aurais tendance à dire que c’est normal qu’elles soient basses, afin justement que les enfants puissent les ouvrir », termine Isabelle Ferrer.

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