Il faut monter quatre étages d’une étroite cage d’escalier vieillotte mais bien entretenue de la rue Jean-Martin, dans le 5e arrondissement de Marseille, pour découvrir l’impact de balle. Un trou de quelques millimètres, sous le judas, à travers la porte de bois d’un appartement anonyme – rares sont les plaques qui annoncent encore le locataire des lieux – qui a aussi coûté la vie, quelques heures plus tôt, à une femme de 46 ans.

« Ça devait arriver un jour ou l’autre », déplore, consterné, un policier marseillais, évoquant les nombreuses affaires d’intimidation relevées ces derniers mois – tirs et incendies visant des domiciles, pour les raisons les plus diverses.

Il était environ 1h20, cette nuit du lundi 7 au mardi 8 juillet 2025, lorsqu’une détonation a réveillé en sursaut les habitants de cet immeuble, tout proche du boulevard Sakakini. Un coup de feu unique, suivi du cri d’une femme, qui ont laissé craindre le pire au voisinage de ce couple sans histoires.