Tout juste distinguée comme lauréate pour son accompagnement social par l’alimentation, décerné par les Banques alimentaires nationales, l’antenne du Var enchaîne. Elle vient d’ouvrir sa première halle solidaire à La Garde, déjà remplie de vêtements et d’accessoires neufs pour les familles dans le besoin.
« Tous ces produits nous sont offerts par les grandes surfaces. Il n’y a que du non alimentaire que nous cédons à des prix dérisoires. Ces quelques euros ne font que couvrir nos frais de fonctionnement », explique Joël Gattullo, à la tête de la Banque alimentaire du Var.
Exemple: un vêtement vendu dans le commerce 20 euros est proposé à 2 euros à la Banque. Actuellement, des duvets sont cédés à 3 euros, des DVD à 1 euro, des sacs à dos à 5 euros ou des espadrilles à 2 euros. Enfin (c’est de saison) des maillots de bain neufs sont « liquidés » à 1 euro pièce. « Grâce à la société Capra qui nous laisse un hangar à disposition, nous pouvons entreposer des centaines d’articles et créer une véritable halle aux vêtements et accessoires pour tous. »
Photo F. D..
Bientôt une épicerie solidaire à La Seyne
Certaines familles viennent, toutes éberluées de profiter de marchandises neuves qui auraient été inabordables pour elles. « D’habitude, je n’achète que d’occasion pour les enfants. Ça fait plaisir de s’offrir du neuf pour pas grand-chose « , témoigne une maman. » « Nous donnons la priorité aux personnes adressées par les 84 associations locales avec lesquelles la Banque alimentaire travaille en partenariat toute l’année », précise Joël.
Autre nouveauté: à la rentrée de septembre, la Banque du Var va ouvrir une épicerie solidaire à La Seyne, première ville choisie dans le département, pour aider les foyers dans le besoin. Ce projet, baptisé Le Rayon, est d’ampleur nationale et promet d’être décentralisé dans plusieurs villes de la Métropole.
Seconde vie aux aliments
Enfin, un atelier de transformation de fruits et légumes est en cours de création au siège de la Banque alimentaire. Dès la fin du mois, il sera opérationnel pour lutter contre le gaspillage alimentaire et promouvoir une alimentation durable.
» Chaque année, des tonnes de fruits et légumes parfaitement consommables sont jetées. Nous, on les récupère pour les transformer en soupes, confitures et préparations diverses, supervisées par une diététicienne. On donne donc une seconde vie aux aliments et on en fait profiter les plus démunis », ajoute le président de la Banque alimentaire.
Du même coup, l’atelier crée des opportunités d’apprentissage et d’insertion pour les volontaires et des personnes en réinsertion. La Banque se sert en matières premières auprès des producteurs locaux pour favoriser les circuits courts.
Forte de 90 bénévoles très actifs qui circulent toute l’année à bord de 11 fourgons, l’association aide 50.000 personnes localement. Récemment, elle a lancé un atelier dans une cuisine flambant neuve qui marche à fond! Chaque semaine, 18 personnes sont formées en direct à la Banque. Passage de témoins entre générations pour un élan de solidarité sans cesse renouvelé.