La salle est déjà plongée dans une pénombre inquiétante lorsqu’on pénètre hier soir vers 20h30 dans les travées de l’Accor Arena. Nine Inch Nails se produit pour la première fois dans l’ancien Palais Omnisports de Paris Bercy et l’excitation est palpable dans l’air. Lors de son dernier concert dans la capitale en 2018, Trent Reznor, tête pensante de NIN, avait terrifié l’Olympia avec un set épique de 90 minutes. Ce soir, tous les fans de rock, de metal, de techno et d’indus ont convergé vers Bercy, en faisant un saut dans l’inconnu, Reznor n’ayant pas de nouvel album à défendre. La tournée, intitulée « Peel it back » et lancée en juin à Dublin, semblait prometteuse sur le papier. Mais personne n’avait imaginé prendre une telle claque.

Il n’est pas tout à fait 21h quand l’immense voile noir au milieu de la foule s’envole dans les cintres. Reznor, 60 ans, assis au piano, attaque « Right Where It Belongs » dans une version dépouillée. Pas un mot pour la foule, mais un musicien concentré, presque ému de l’acclamation qui arrive. Pour « Ruiner », il est rejoint par deux de ses complices : Atticus Ross aux claviers et Robin Finck à la guitare. Et c’est avec un « Piggy (Nothing Can Stop Me Now) » que Paris décolle. Nine Inch Nails traverse alors la foule pour rejoindre la scène principale et leur batteur, Ilan Rubin, dont on aperçoit la silhouette sur l’immense kakemono blanc qui va petit à petit se lever. « Wish » ouvre cette séquence explosive, où le groupe joue derrière un vo…

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