Dans cette campagne où il a choisi de vivre « pour s’éloigner de la ville et de ses immeubles », le mercredi, il construit des cabanes. Pour le plus grand bonheur de son fils de 4 ans, trop jeune encore certainement pour s’amuser du parallèle. Car l’habitat imprègne le quotidien de l’avocat Aurélien Leroux. À 41 ans, il est devenu l’une des figures emblématiques de la réponse judiciaire apportée à la crise du logement indigne que connaît Marseille depuis l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne le 5 novembre 2018. L’homme de loi est de presque tous les procès de ces marchands de sommeil rattrapés par les autorités, la plupart du temps aux côtés de locataires précaires et vulnérables dont il se fait le porte-parole. Au procès de la rue d’Aubagne, les militants et curieux étaient un peu plus nombreux à se serrer sur les bancs de la caserne du Muy à l’heure de sa plaidoirie.