La victoire au Grand Prix de Grande-Bretagne 2025 de Formule 1 s’est jouée sur une pénalité récoltée par Oscar Piastri sous Safety Car, une sanction qui n’a pas étonné Christian Horner et a fait dire au dirigeant de Red Bull que George Russell aurait dû être sanctionné lors du GP du Canada.

Le leader du championnat a en effet reçu ce dimanche dix secondes de pénalité pour un pilotage considéré comme erratique par les commissaires quand il a fortement freiné au moment de la fin de la seconde voiture de sécurité, ce qui a même brièvement fait passer Max Verstappen devant lui. Cela n’était évidemment pas sans rappeler la situation du mois dernier, au GP du Canada, où un incident similaire s’était produit, avec cette fois George Russell devant Verstappen.

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Toutefois, le niveau de pression sur la pédale de frein de Piastri à Silverstone – de 59,2 psi – était deux fois plus élevé que celui du pilote Mercedes (30 psi), l’Australien ayant abaissé sa vitesse de 166 km/h en quelques instants. Là où il avait été jugé que Russell avait agi normalement dans le contexte d’une voiture de sécurité et de la chauffe des freins et des pneus, ça n’a pas été le cas pour Piastri, qui a même contraint Verstappen à une manœuvre d’évitement.

« Je n’ai pas été surpris de voir qu’il avait reçu une pénalité », a déclaré Horner après la course. « C’est ce à quoi on pouvait s’attendre. Il était probablement plus surprenant que George n’en reçoive aucune à Montréal, en toute honnêteté. Mais, oui, c’est comme ça. Malheureusement, notre course s’est délitée à partir de là. »

Un pari qui n’a pas payé pour Verstappen
Christian Horner

Christian Horner

Photo de: Red Bull Content Pool

Car, quelques instants après cette manoeuvre de Piastri, Verstappen a mal géré sa réaccélération à la relance et est parti à la faute à la sortie de Stowe, le faisant alors passer de la deuxième à la dixième position sur la piste, au volant d’une monoplace qui avait été réglée avec peu d’aileron pour une piste sèche.

« Max est bien revenu à mesure que la piste s’asséchait ; il était l’un des plus rapides en piste. Ce faible appui était un pari. Ça a payé [en qualifications, où le quadruple champion du monde a signé la pole]. Et, comme je l’ai dit, sans une météo typique de l’Angleterre, tout se serait bien passé pour nous. »

« En gros, on a mis la voiture au niveau d’appui de Monza et nous avions un équilibre qui a bien sûr permis à Max de signer une pole position fantastique pour égaler le record de Sebastian Vettel [de 44 poles avec Red Bull]. On s’est basé sur les prévisions météo que nous avions, selon lesquelles il y avait 20% de chance de pluie dimanche matin puis des conditions sèches par la suite. »

« Et je ne pense pas que la moindre prévision que nous avons regardée montrait le moindre risque que la pluie soit si importante et si tardive. Au vu des conditions, j’ai donc trouvé que Max a pris un super départ, et qu’il avait pu se sentir à l’aise lors de ces premiers tours. Mais il a rapidement été très clair qu’Oscar avait un avantage assez important en termes de rythme. »

Pas de regret sur le choix aéro
Max Verstappen (Red Bull Racing)

Max Verstappen (Red Bull Racing)

Photo de: Glenn Dunbar / LAT Images via Getty Images

Même si le pari n’a pas payé, Horner assure qu’il ne regrette pas la voie empruntée par son écurie pour tenter de contrer le rythme des McLaren. Le dirigeant britannique estime également que les choix faits par Red Bull jusqu’au moment du tête-à-queue de Verstappen étaient les bons et lui avaient permis de rester dans le match.

« J’ai l’impression que notre timing était correct concernant le moment de la transition [entre les trains de pneus intermédiaires], en attendant la pluie. Nous avons pu redépasser Lando [Norris] dans les stands, ce qui a alors remis Max en position, et ensuite la voiture de sécurité a été déployée. Et oui, c’est là que la course a commencé à mal tourner pour nous, malheureusement. »

« C’est évidemment là qu’Oscar a fait ce qu’il a fait avec le freinage avant Stowe. Dans un premier temps, ça a surpris Max dans la préparation pour le restart. Ça l’a pris de court, il ne savait pas ce qu’il se passait. Donc toute votre préparation, vos boutons, tout, ça ne vous place pas dans une bonne situation. Ensuite Oscar est parti, Max a essayé de le suivre et évidemment il a fait ce demi-tête-à-queue à la sortie de Stowe. J’ai trouvé qu’il s’était très bien rattrapé, mais ça l’a effectivement replacé dixième derrière Carlos [Sainz]. »

« Et une fois que nous étions dans le peloton, dans l’air sale et dans ces conditions humides, vous avez pu voir à quel point le niveau d’appui lui rendait la tâche difficile. C’était une bonne décision de le faire du point de vue de l’ingénierie, mais sur un circuit si rapide, Copse devient le facteur limitant. Je pense que dans une course sur piste sèche, il aurait été très rapide dans les zones où il avait besoin de défendre. Il aurait été difficile de s’approcher de lui, mais nous ne le saurons jamais car malheureusement la météo est intervenue. »

Avec Mark Mann-Bryans

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Fabien Gaillard

Formule 1

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McLaren

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