Ils sont près de 900 élèves à se rendre chaque jour rue Michelet, dans le premier collège public du département de la Loire en termes de résultats. L’établissement, situé en hypercentre, grouille, et a atteint sa capacité maximale d’accueil. Il devenait nécessaire de créer d’autres salles, et de repenser les espaces communs qui devenaient exigus. Ces travaux, d’une durée de 18 mois, se feront sur site occupé, rendant l’opération encore un peu plus délicate.

Nouvelle vie pour le troisième étage inoccupé

Le troisième étage de l’établissement renaît : jusqu’ici presque inoccupé, ce sont bientôt une demi-douzaine de nouvelles salles pour la technologie ou pour les mathématiques qui sortiront de terre. Des salles pensées pour une nouvelle pédagogie, sans lignes de tables strictes. Tout comme les quatre autres qui seront bientôt créées à l’étage inférieur : des salles « d’expérimentation pédagogique » pour les matières qui s’y prêtent avec des enseignants qui jouent le jeu.

En descendant au rez-de-chaussée, là encore, les travaux continuent. Une partie du CDI (qui sera bien sûr réaménagé) a été détruite pour permettre un passage entre les deux cours du collège et ainsi dé-saturer la première. Mais aussi le réaménagement du pôle médico-social « pour une meilleure intimité », ainsi que du pôle vie-scolaire, ou neuf employés occupaient une quinzaine de mètres carrés jusqu’alors.

« L’objectif est d’améliorer la cohérence entre les services des assistants d’éducation, des conseillères principales, d’aide au devoir, du foyer… Cela mérite un agrandissement », expliquent les services techniques du Département. Des arbres seront plantés et un parking à vélo verra également le jour.

Moins de conseils de discipline grâce aux travaux ?

« Je pense sincèrement que ces travaux sont relatifs au bien vivre des équipes et surtout des élèves. Un exemple flagrant, qui est multifactoriel mais qui résulte quand même de la présence de locaux adaptés : avant travaux, nous comptions une vingtaine de conseils de disciplines chaque année.

Depuis, seulement un s’est tenu. Chacun doit se sentir responsable des lieux dans lequel il existe et nous n’avons pas à déplorer d’incidents, même en fin d’année. Ces travaux auront un véritable impact sur la qualité et la capacité de vie de nos élèves et de notre personnel », confie Mourad Chikh, le principal. En tout, ce sont 3,5 millions d’euros investis par le Département pour ce collège aux mille chantiers.