Les deux documentaires distingués par le Festival international du film de Nancy qui célébrait cette année sa 30e édition, avaient de quoi troubler la perception des aficionados les plus chevronnés : était-on en train de regarder des comédiens réputés (bien qu’inconnus du Box Office) incarnant leur rôle sur un plateau de tournage encombré de matériel et de personnels dédiés à tous les artifices du 7e art ? Ou bien, est-ce que ces personnages étaient bien réels, tout comme le cadre dans lequel ils évoluent, leurs tribulations, et ce sentiment, commun à plusieurs documentaires de la sélection officielle, que tous oscillent réellement sur un fil fragile tendu entre la dureté du monde et l’espoir d’en sortir, ou bien, plus brutalement, entre la vie et la mort ?

La force de personnages bien réels

Grand prix du documentaire, The Flats, réalisé par Alessandra Celesia, se déroule en totalité dans une barre d’immeuble et les rues adjacentes d’un petit quartier catholique républicain de Belfast qui a été l’un des centres du conflit…