C’est la nouvelle lubie d’Elon Musk. Il y a quelques jours, le milliardaire lançait un nouveau parti politique baptisé America. Problème, il ne pourra jamais être président… À moins de modifier la Constitution des États-Unis.

Un parti pour bouleverser l’ordre établi

Après une centaine de jours à la tête du Department of Government Efficiency (DOGE) où il s’est attelé à réduire les dépenses fédérales américaines, l’entrepreneur a pris la poudre d’escampette… Et ce qui devait arriver arriva. Plus rien ne va entre lui et Donald Trump, les deux hommes ne cessant de s’envoyer des pics par médias interposés. En cause, notamment, la nouvelle loi sur le budget défendue par le président, qu’Elon Musk considère néfaste pour la dette américaine.

Dans un élan qui lui est propre, le patron de Tesla a donc décidé de créer son propre parti qui, selon ses dires, vise à « rendre la liberté » aux citoyens américains. Son objectif : rassembler au-delà des clivages traditionnels en capitalisant sur la défiance croissante à l’égard des partis établis.

Ainsi, il promet de défendre la liberté individuelle et l’innovation, le tout en gérant les finances publiques d’une main de maître. Mais, même si cette nouvelle entité gagne effectivement en popularité, ce qui paraît difficilement probable au regard du paysage politique américain, Elon Musk ne pourra pas se présenter comme candidat à l’élection présidentielle.

La Constitution est catégorique

En effet, l’article II, section 1, clause 5 de la Constitution des États-Unis, datant de 1787, établit les conditions d’éligibilité à la présidence du pays. Et cela a le mérite d’être clair : « Nul ne pourra être élu président des États-Unis s’il n’est pas citoyen de naissance, ou citoyen des États-Unis au moment de l’adoption de la présente Constitution », peut-on y lire.

Or, Elon Musk est né en 1971 à Pretoria, en Afrique du Sud, et n’est devenu citoyen américain que bien plus tard, en 2002, après avoir été naturalisé canadien dans les années 80. Il n’est donc pas un « citoyen de naissance », l’excluant de facto de toute candidature présidentielle.

À noter que la Constitution est le texte fondateur suprême des États-Unis. Vénérée dans la culture politique américaine, elle définit l’architecture des pouvoirs, garantit les droits fondamentaux et fixe les règles du jeu démocratique.

La modifier avec un amendement est extrêmement difficile. Cela requiert le vote des deux tiers des membres de la Chambre des représentants et du Sénat, puis la ratification par 38 des 50 États.

  • Elon Musk a lancé un nouveau parti politique baptisé America, avec pour ambition de réformer la scène politique américaine.
  • Mais en dépit de son activisme, il ne pourra jamais se présenter à la présidence.
  • La Constitution américaine interdit cette fonction à ceux qui ne sont pas citoyens de naissance.

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