Par

Lisa Rodrigues

Publié le

9 juil. 2025 à 15h20

La missive est parvenue dans les boîtes aux lettres de Grenoble début juillet. Un document où Éric Piolle, maire écologiste de la capitale des Alpes, confirme sa décision de ne pas se représenter en mars 2026 aux municipales.
Et où il en profite, in fine, pour dérouler les grandes politiques menées lors de ses deux mandats, sous un angle forcément positif. Une sorte de bilan anticipé de son passage à la mairie. Voici les principaux points.

Politique vélo, piétonnisation, végétalisation…

Faisant l’éloge d’une « ville pionnière » qui doit être « juste, agréable, solidaire, neutre en carbone et respectueuse de la biodiversité », le futur ex-maire rappelle les principales mesures prises depuis son arrivée à la mairie, en 2014.

On peut noter la « révolution du vélo« , avec le développement des pistes cyclables comme les Chronovélos – dont les chantiers sont pilotés par Grenoble-Alpes Métropole avec qui la majorité municipale a eu des relations disons compliquées – ou la création de l’École du vélo.

L’édile cite aussi l’interdiction des panneaux publicitaires publics en ville « remplacés par des arbres », décision qui a marqué le début de son premier mandat, ou « la transformation de la place Victor-Hugo et de la place Grenette » dont la piétonnisation a fait grand bruit à l’époque. 

Les travaux du « centre-ville commerçant » fortement contestés par plusieurs collectifs sont présentés comme une avancée par Éric Piolle. Et ceux-ci vont « se poursuivre dans les prochaines années », assure le maire. 

La sécurité au centre des prochaines municipales

Un mot est aussi glissé concernant la problématique de l’insécurité, certainement l’un des sujets phares de la campagne des municipales à Grenoble.

Éric Piolle réaffirme sa volonté de voir des renforts de police nationale pour « être au rendez-vous face au crime organisé qui touche toutes les villes de France, et la nôtre particulièrement depuis longtemps ». Un appel qu’il a renouvelé lors de sa dernière interview accordée à actu Grenoble.

« Il reste encore tant à faire »

La lettre se termine comme ceci : « Il reste devant nous encore tant à faire pour atteindre notre idéal, pour que toutes et tous puissent vivre mieux, avec cet horizon de 2040 en ligne de mire ».

De quoi sous-entendre une continuité dans le programme futur de la liste des Écologistes pour les municipales 2026 ? En tout cas, le trio officiellement chargé de préparer les élections pour le parti – deux adjointes actuelles d’Éric Piolle, Margot Belair et Lucille Lheureux, et Laurence Ruffin – n’est jamais cité.

Pas d’indice sur ses occupations futures

Il n’empêche, cette missive sonne comme une lettre d’adieu pour le maire sortant de Grenoble.

S’il ne fait pas vraiment étalage de son avenir politique, il semblait écarter une candidature pour 2027 à la mi-juin. Mais son futur pourrait tout de même se tracer au niveau national, après être devenu l’un des porte-paroles nationaux des Écologistes…

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