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Rédaction Paris

Publié le

9 juil. 2025 à 16h59

L’enquête sur l’attentat de la rue des Rosiers se poursuit. Ce mercredi 9 juillet 2025, le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé avoir requis le renvoi en procès de six personnes, soupçonnées d’avoir pris part à l’attaque qui avait fait six morts en 1982 à Paris.

Abou Zayed, principal suspect

Les magistrats ont demandé un procès devant la cour d’assises spéciale pour Abou Zayed, 66 ans, principal suspect, accusé d’être l’un des tireurs de l’attentat. Détenu en France depuis fin 2020, il nie les faits. H. T., 65 ans, a quant à lui été mis en examen en avril dernier car soupçonné d’avoir à l’époque caché des armes. Il est sous contrôle judiciaire.

Un procès est également requis pour quatre autres protagonistes centraux, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt et localisés en Cisjordanie, en Jordanie et au Koweït.

Abou Zayed a été extradé de Norvège fin 2020 et incarcéré, il est « expressément désigné comme l’auteur des assassinats et tentatives d’assassinats, de manière constante et concordante depuis près de 14 ans par plusieurs témoins », même s’il est mis hors de cause par deux autres hommes, souligne le Pnat dans ses réquisitions dont l’AFP a eu connaissance ce mercredi 9 juillet 2025.

S’agissant d’H. T., les expertises menées ont souligné « la similarité parfaite » entre les armes et munitions retrouvées sur les lieux et au bois de Boulogne avec celles saisies « lors d’attentats formellement attribués à ce groupe terroriste à Londres, Rome, Athènes et Bruxelles », détaille le ministère public.

Vidéos : en ce moment sur Actu« Plusieurs accusés réfugiés à l’étranger »

L’attentat « relève sans conteste d’une volonté de faire régner la terreur » comme « en atteste l’acharnement du commando à faire le plus de victimes possibles dans un lieu touristique réputé fréquenté par la communauté juive française et internationale », insiste le Pnat. Les avocats des mis en cause, sollicités par l’AFP, n’ont pas commenté dans l’immédiat.

« C’est un sentiment partagé pour les parties civiles aujourd’hui, entre l’immense soulagement de savoir que la République n’abandonne pas ses victimes, malgré les années passées, les errements de la justice et des politiques, et le regret de constater que c’est un procès incomplet qui s’annonce, avec plusieurs accusés réfugiés à l’étranger », a réagi Romain Boulet, avocat de proches de victimes.

Pour rappel, le 9 août 1982, six personnes ont été tuées et 22 blessées dans l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier du Marais, perpétrée par un commando de trois à cinq hommes.

L’attentat a été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d’Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Avec AFP.

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