Les images sont insoutenables. Sur une vidéo prise par une automobiliste témoin de la scène, on voit le corps d’un berger allemand traîné sur le bitume par un véhicule, rapporte le Parisien. La laisse coincée dans la portière du véhicule, le chien sans vie a été tiré pendant plusieurs kilomètres à une vitesse allant jusqu’à 80 km/h.
Une scène « d’une cruauté insoutenable », raconte le témoin, Victoria, dans une publication Facebook, qui, pour tenter de l’arrêter a klaxonné à maintes reprises. « Il a fini par immobiliser son véhicule et s’est approché de moi en me demandant si c’était bien moi qui klaxonnais », raconte-t-elle à nos confrères.
Traîné comme « une vulgaire chose »
« Je fais ce que je veux, c’est mon chien, » aurait répondu l’homme après qu’elle lui a demandé s’il trouvait que traiter son chien ainsi était normal. Il aurait ensuite détaché l’animal de sa laisse puis déposé dans le coffre de sa voiture « comme une vulgaire chose » se désole Victoria.
Le propriétaire du chien assure plus tard aux policiers que son animal s’est retrouvé dans cette position après avoir sauté par la fenêtre sans qu’il ne s’en rende compte.
Partagée sur les réseaux sociaux, la vidéo est devenue virale. La plaque d’immatriculation de l’automobiliste a été cachée, mais des internautes sont tout de même parvenus à identifier l’auteur et à retrouver le lieu de son domicile.
Les internautes se mobilisent
L’homme a ensuite reçu de nombreux messages de haine et une pétition recueillant plus de 50 000 signatures a été lancée pour réclamer « justice pour le chien traîné ».
L’affaire a pris une plus grande ampleur ce lundi 7 juillet. Serge Fillot, le maire de la ville d’Oupeye où loge le propriétaire du chien, raconte avoir reçu un appel dans la nuit. « On m’a dit qu’on avait mis le feu chez le propriétaire du chien. Heureusement, il a réussi à sortir par lui-même », raconte-t-il.
Le maire s’indigne : « On est passé à autre chose. De la mort dramatique d’un chien, cruelle, avec une personne qui devra s’en expliquer, c’est devenu une chasse à l’homme ». « Si on a mis le feu volontairement la nuit alors que quelqu’un était dans la maison, c’est une tentative de meurtre « , déplore l’édile auprès de nos confrères de RTL Info. Des mesures de sécurité ont été prises pour protéger la vie de l’homme.