Le Royaume-Uni a obtenu un accord permettant de débloquer 7,5 milliards de livres sterling (10 milliards de dollars) d’investissements avec le groupe japonais Sumitomo Corp, afin de financer des infrastructures d’énergie propre telles que l’éolien en mer et des projets d’hydrogène au cours des dix prochaines années, a annoncé le gouvernement mercredi.
La ministre chargée des investissements, Poppy Gustafsson, a présenté cet accord lors d’un déplacement au Japon, qu’elle a qualifié de partenaire commercial majeur.
Gustafsson a rappelé que Sumitomo était historiquement un investisseur important dans les projets énergétiques britanniques, et que ce nouvel accord allait « vraiment hausser le niveau d’ambition » dans des domaines tels que les réseaux électriques ou les investissements dans les parcs éoliens.
« Dans tout ce que nous construisons… on se heurte très vite à des contraintes au niveau de la chaîne d’approvisionnement, et ils ont été de véritables partenaires pour débloquer ces obstacles », a-t-elle expliqué à Reuters lors d’un entretien préalable à son voyage.
« Il existe donc des exemples concrets de ce capital qui est déployé pour réaliser des projets tangibles et soutenir des initiatives réelles », a-t-elle ajouté.
Le gouvernement travailliste a fait du soutien du secteur privé un axe prioritaire pour les investissements prévus dans l’énergie, alors que le Premier ministre Keir Starmer cherche à tracer une voie vers la neutralité carbone tout en stimulant la croissance atone du pays.
Ce cheminement a été compliqué par l’annonce de nouveaux droits de douane par le président américain Donald Trump. Le Royaume-Uni a conclu un accord pour lever certains droits de douane, mais le Japon doit faire face à de nouvelles taxes.
Gustafsson a indiqué que l’environnement commercial international était désormais une préoccupation majeure dans les décisions d’investissement.
« Cela place vraiment au sommet de leurs priorités la valeur que les nations accordent au commerce et à l’investissement, et la nécessité de préserver cela », a-t-elle affirmé, ajoutant qu’elle souhaitait voir la Grande-Bretagne jouer un rôle de « plateforme centrale » pour les discussions dans un environnement fragmenté.
($1 = 0,7362 livre sterling)