Le 1er juillet, dans la cour du château de Schwerin, dans le nord de l’Allemagne, Angela Merkel s’est exprimée avec force lors d’une table ronde organisée par le journal local Ostsee-Zeitung. Celle qui a dirigé la République fédérale pendant seize ans avant de se retirer de la vie politique ne fait son retour “ni au gouvernement, ni à la chancellerie, mais bien dans l’opposition”, assure la Berliner Zeitung, mais elle a pris la parole pour évoquer la politique d’accueil du pays. Et paradoxalement, ses attaques visent “son propre parti”.
Actuellement au pouvoir en Allemagne, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et ses partenaires sociaux-démocrates serrent la vis sur le plan migratoire. “Friedrich Merz, le chancelier, parle désormais de rapatriement, de maîtrise des frontières, d’en finir avec le rapprochement familial.” Une stratégie qui diffère grandement de la politique d’accueil mise en place par l’ex-dirigeante allemande, pendant la crise des réfugiés de 2015. “Merz n’a jamais aimé sa ligne, et aujourd’hui il incarne la politique inverse – pas seulement en paroles, mais aussi en actes.”
Depuis quelques mois, “Merz et Merkel se livrent un véritable duel à distance”, estime l’hebdomadaire centriste Der Spiegel. Notamment depuis que Friedrich Merz a accepté en début d’année de vo