Par
Rédaction Vitré
Publié le
9 juil. 2025 à 17h14
Mardi 8 juillet 2025, la Loi Duplomb sur l’agriculture a été définitivement adoptée par l’Assemblée nationale avec 316 voix contre 223. Cette loi vise à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ».
Mais elle est aussi critiquée notamment pour sa mesure de réintroduction dérogatoire d’un pesticide. Christine Le Nabour, députée de la 5e circonscription d’Ille-et-Vilaine d’Ensemble pour la République, a voté pour cette loi et explique son choix.
« Un texte crucial »
Dans un communiqué, la députée explique qu’il s’agit d’un texte « crucial pour soutenir » les agriculteurs et répondre aux « alertes du secteur ». Elle indique : « Je me félicite de cette adoption, qui marque une avancée significative pour la compétitivité de l’agriculture française tout en garantissant des solutions environnementales. Depuis le début, notre ligne a été claire : pas d’interdiction sans solution, pas de recul sur l’indépendance scientifique, et un soutien sans faille à celles et ceux qui nous nourrissent. Il ne s’agit ni d’un blanc-seing, ni d’un renoncement comme les discours faciles aiment à caricaturer, mais d’un texte retravaillé, équilibré, et profondément remanié par notre groupe. »
Christine Le Nabour revient sur une mesure critiquée de la loi : la réintroduction dérogatoire d’un pesticide.
Actuellement, 25 des 27 pays de l’Union européenne autorisent l’acétamipride. La France est l’un des seuls à interdire son utilisation, ce qui pénalise plusieurs filières agricoles clés par rapport à leurs concurrents européens. Si cette réintroduction peut sembler être une concession, elle est surtout une réponse pragmatique aux défis réels rencontrés. De plus, cette mesure sera accompagnée d’un suivi rigoureux, avec un Comité des solutions qui regroupera chercheurs, agriculteurs et représentants des ministères concernés. Enfin, pour couper court à toute nouvelle tentative de désinformation, rappelons que les néonicotinoïdes jugés dangereux restent interdits en Europe, et cette interdiction restera évidemment en vigueur.
Vidéos : en ce moment sur Actu« Soutenir l’innovation et faire confiance à nos agriculteurs »
Pour la députée, ce texte prend « enfin acte de la nécessité de simplifier les normes, de soutenir l’innovation et de faire confiance à nos agriculteurs. Contrairement à ce que certains prétendent, il ne s’agit pas ici d’opposer agriculture et écologie, mais de sortir de l’idéologie pour passer des discours de soutien aux actes politiques concrets qui viennent réellement soutenir ceux qui nous nourrissent. Le manque de courage a trop longtemps empêché les donneurs de leçon d’aujourd’hui, de passer aux actes hier. Je ne serai jamais de ceux-là ».
Pour terminer, Christine Le Nabour précise qu’à partir du 1er janvier 2026, « le texte interdit la production, le stockage et la circulation en France des substances actives qui ont été non approuvées ou non renouvelées par l’Union Européenne. Cette mesure, qui a été soutenue par mon groupe Ensemble pour la République, provient des propositions des écologistes eux-mêmes et vise à garantir une agriculture conforme aux normes environnementales strictes, tout en réduisant les distorsions de concurrence ».
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