Le rendez-vous entre l’ancien numéro un mondial et l’actuel patron du circuit Jannik Sinner aura bien lieu vendredi. Vainqueur en quatre sets de Flavio Cobolli (6-7 (6/8), 6-2, 7-5, 6-4), le septuple lauréat s’est fait néanmoins une grosse frayeur en toute fin de match.
Inoxydable Novak Djokovic. Une légende plus vivante que jamais. À 38 ans, Djokovic se qualifie pour la 14e fois de sa carrière dans le dernier carré à Church Road et disputera vendredi sa 52e demi-finale en Grand Chelem, un record qu’il détient seul devant Roger Federer (46), Rafael Nadal (38), Jimmy Connors (31) et Ivan Lendl (28). Septuple lauréat du tournoi et en quête du fameux 25e Grand Chelem, l’ancien numéro 1 mondial retrouvera Jannik Sinner contre qui il reste sur quatre défaites consécutives, dont une en trois sets il y a quelques semaines à Roland-Garros. Dans quel état ? Sur sa deuxième balle de match, après une très mauvaise chute, il s’est tordu de douleur quelques instants sur le court avant de se relever et de conclure le match quelques instants plus tard, grimaçant.
Comme au tour précédent contre Alex De Minaur, le Serbe a laissé échapper une manche contre le Florentin de 23 ans. Djokovic avait survolé le premier duel contre l’Italien l’an dernier au Masters 1000 de Shanghai (6-1, 6-2). La deuxième confrontation entre les deux hommes a été beaucoup plus accrochée. Pour un premier quart en Grand Chelem, Cobolli, tête de série n°22, n’a pas nourri de complexes face au septuple lauréat.
L’Italien a effacé deux balles de break dans le septième jeu, puis Djokovic a su faire la différence au huitième jeu et a servi pour le gain du premier set. Et a flanché étonnamment, encaissant un jeu blanc. Résilient, Cobolli a écarté une balle de set à 5-4 et sur une première balle gagnante à 220 km/h, est venu à bout du Serbe (8-6) dans le jeu décisif après un âpre combat d’1h08. Le Serbe, concédant son troisième set de la semaine. Poussé par une très grande majorité du Centre Court, l’homme aux désormais 103 victoires à Wimbledon a su réagir. Il faut dire que Cobolli l’a bien aidé, en passant au travers du deuxième acte, bouclé en 26 minutes seulement par le 6e joueur mondial, fort d’un double break.
L’homme aux six finales consécutives a enchaîné sept jeux d’affilée, avant que l’Italien, soigné au genou en début de 3e manche, ne reprenne ses esprits engageant un véritable bras de fer. Au point d’agacer le Serbe, incapable de breaker le pugnace Transalpin. Mais à 5-5 dans le 3e, Cobolli a accumulé les bourdes pour offrir le break à Djokovic. Ce dernier a su conclure le set cette fois. À l’expérience, il est allé chercher un autre break salvateur dans le neuvième jeu. Et a su conclure après sa glissade spectaculaire. Inquiétant forcément avant de retrouver son bourreau Sinner, qui a néanmoins perdu ses deux seules confrontations sur gazon contre le Serbe, en quarts de finale de Wimbledon en 2022 et en demi-finales l’année suivante…
Interrogé à chaud sur sa chute, le «Djoker» a soufflé : «Je ne suis pas beaucoup tombé cette année. Ce sont des choses qui m’arrivent souvent. C’est arrivé à un moment délicat. D’une manière ou d’une autre, j’ai réussi à trouver un bon service et à conclure. Je vais évidemment aborder ce sujet avec mon kiné. J’espère que tout ira bien dans deux jours.»