Alors que l’Union européenne tente d’éviter une guerre commerciale avec les États-Unis, Bart De Wever a tiré la sonnette d’alarme mercredi à la Chambre. Le Premier ministre estime qu’un accord, même médiocre, serait préférable à une escalade qui frapperait directement la Belgique, et en particulier le port d’Anvers.


« Mieux vaudrait encore un accord médiocre qu’une bonne guerre » commerciale avec les États-Unis, a déclaré mercredi le Premier ministre Bart De Wever, en commission de l’Intérieur de la Chambre. « Car si nous nous dirigeons vers une guerre commerciale, une chose est sûre : c’est nous qui recevrons les premiers coups », a-t-il dit en évoquant le port d’Anvers.

La Commission européenne espère parvenir à un accord de principe avec les États-Unis dans les prochains jours et éviter les droits de douane les plus élevés. Selon des sources diplomatiques, cet accord comprendrait un droit de douane généralisé de 10 %, avec des exceptions pour certains secteurs (aérien, alcool, cosmétique, voire automobile).




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Pour le Premier ministre, il se peut bien que l’UE ne puisse plus échapper à ces droits de douane de 10 %, et « nous pourrions nous réjouir si ces droits restent inchangés ». « Je ne sais pas comment cela va se passer, mais la Belgique doit espérer un accord. Un accord médiocre vaut mieux qu’une bonne guerre », a-t-il ajouté.

Le bourgmestre en titre d’Anvers évoque le port de la métropole scaldienne, pour lequel les États-Unis constituent le deuxième partenaire commercial le plus important, après le marché unique européen. Pour le secteur pharmaceutique belge, les États-Unis sont même le principal marché d’exportation. « La Belgique a tout à gagner d’un accord ».