Le soulagement des Lyonnais est énorme. Après des mois de doute et un changement de dirigeants dans l’urgence, l’OL a obtenu son maintien en Ligue 1 devant la commission d’appel de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) ce mercredi. Une autorisation accueillie avec bonheur par les supporters et tout un club, qui a remercié la commission d’avoir « reconnu l’ambition de la nouvelle direction du Club, déterminée à assurer une gestion sérieuse à l’avenir ».

Il reste toutefois un « mais ». Car si on lit la décision officielle de cette commission d’appel, on lit quelques mots qui auront de grandes conséquences : « encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutation sur le budget Ligue 1 2025-2026 proposé ». Des restrictions déjà émises contre l’Olympique de Marseille ou Lille dans le passé, et qui forceront l’OL à revoir ses ambitions à la baisse.

Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Que Lyon ne pourra pas faire ce qu’il veut. « Tous les contrats sont homologués par la Ligue, que ce soit les contrats de travail ou les contrats de transfert, précise d’emblée Jean-François Brocard, enseignant-chercheur au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges. Et dans le cadre de cette homologation, il y aura une vérification de l’impact qu’aura la signature de tel ou tel contrat sur la situation financière du club. »

Une enveloppe vide pour les transferts ?

Dans le cadre des discussions avec la DNCG, les dirigeants lyonnais ont dû présenter un budget prévisionnel, comme le font tous les clubs. « Tous les clubs s’engagent sur une masse salariale, tout en sachant qu’elle est souvent dépassée parce que les propriétaires s’engagent à faire face aux risques, note l’enseignant-chercheur. Sauf que dans le cas de l’OL, puisque les propriétaires ont montré qu’ils étaient moins solides que prévu, on va contrôler tous les contrats de manière à ce que l’engagement pris par le club soit respecté. »

Certains contrats pourraient donc ne pas être homologués s’ils entraînent le dépassement de la masse salariale envisagée. Mais cela ne suffira pas pour rentrer dans les clous. Car dans le budget prévisionnel présenté, l’OL a inévitablement prévu une réduction drastique de ses salaires. Il faudra donc vendre, notamment les joueurs qui touchent les plus gros sommes, et se contenter de recrues moins gourmandes. Avec, à nouveau, la menace d’une rétrogradation si la baisse n’est pas suffisante.

Les indemnités de mutations seront également restreintes, comme l’écrit la DNCG dans sa décision. « Au regard des revenus prévus par le club, Lyon aura droit à un niveau défini d’indemnités de transferts, précise Jean-François Brocard. Est-ce que ce sera zéro ou une balance positive d’un certain montant ? C’est difficile à dire. » Une chose est sûre : l’OL va devoir se serrer la ceinture.