La rencontre entre l’Indonésie et les représentants des États-Unis à Washington concernant l’imposition imminente de droits de douane s’est déroulée de manière « positive », a déclaré jeudi le chef des négociateurs indonésiens. Les deux pays explorent désormais la possibilité d’un partenariat élargi dans le secteur des minerais critiques.
Première économie d’Asie du Sud-Est, l’Indonésie fait face à un droit de douane de 32 % imposé par les États-Unis à partir du 1er août, soulignant ainsi son importance stratégique dans le commerce mondial et ses efforts pour réduire cette taxe.
Airlangga Hartarto, ministre de l’Économie et chef des négociateurs indonésiens, a indiqué à Reuters avoir rencontré mercredi à Washington le secrétaire au Commerce Howard Lutnick ainsi que le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer.
Le ministère d’Airlangga a précisé jeudi que les discussions ont porté sur les droits de douane, les barrières non tarifaires et les partenariats commerciaux, ajoutant que les deux pays intensifieront leurs échanges au cours des trois prochaines semaines.
« Nous avons déjà une compréhension similaire avec les États-Unis concernant ces discussions. À l’avenir, nous nous efforcerons de conclure ces négociations sur la base du principe de bénéfice mutuel », a déclaré Airlangga dans un communiqué.
L’Indonésie et les États-Unis ambitionnent d’élargir leur partenariat dans le secteur indonésien des minerais critiques, le ministère soulignant les importantes réserves nationales de nickel, de cuivre et de cobalt.
Membre du G20, l’Indonésie est un producteur majeur de métaux tels que le nickel, l’étain et le cuivre, et demeure également le premier exportateur mondial d’huile de palme.
Dans le cadre des discussions sur les droits de douane, l’Indonésie a proposé de réduire ses taxes sur les produits américains à un niveau proche de zéro et a offert d’augmenter ses achats et investissements américains dans le pays, pour une valeur d’environ 34 milliards $.
Plusieurs entreprises indonésiennes ont récemment signé des accords préliminaires avec des partenaires américains afin d’accroître leurs achats de fournitures énergétiques, de blé, de maïs et de coton, entre autres.
(Reportage de Bernadette Christina et Ananda Teresia ; Rédaction : Stanley Widianto ; Édition : David Stanway)