© Shutterstock – D’après les chiffres dévoilés par Île-de-France Mobilités, la ponctualité s’améliore sur le RER B, les investissements s’accélèrent, mais la ligne reste fragile.
La ligne B du RER, l’une des plus fréquentées d’Europe avec près d’un million de voyageurs quotidiens, poursuit sa trajectoire de redressement. Entre janvier et mai 2025, sa ponctualité a atteint 89,2 %, contre 85,1 % en 2023, selon un point d’étape publié mardi 8 juillet par Île-de-France Mobilités (IDFM). Ces résultats s’inscrivent dans le cadre du plan d’action d’urgence engagé en 2023 par Valérie Pécresse, présidente de la Région et d’IDFM.
Stratégie de reprise
Ce redressement s’appuie sur une mobilisation conjointe de la RATP, de Transilien SNCF Voyageurs et de SNCF Réseau. Il se traduit notamment par une digitalisation accrue de la gestion de ligne – algorithmes d’optimisation, outils partagés entre opérateurs –, par le renforcement des effectifs de réserve (conducteurs, agents de dépannage) et par une meilleure gestion des incidents, comme les malaises à bord, dont l’impact sur la ponctualité a été réduit de 40 % en 2024. La maintenance des rames a également été optimisée, en parallèle de travaux structurants comme la construction de nouvelles voies de garage au Bourget ou le remplacement du Pont des Cathédrales.
Objectif 90 % de ponctualité
Pour Valérie Pécresse, ces progrès doivent se poursuivre : “Le cap est fixé à 90 % de ponctualité durable”, indique IDFM. Un nouvel objectif intégré dans le contrat qui lie la régie à l’autorité organisatrice sera prochainement examiné en conseil d’administration. En toile de fond : un grand plan d’investissement de quatre milliards d’euros à l’horizon 2030, incluant la mise en service du centre de commandement unifié des RER B et D, le déploiement du pilotage automatique (NExTEO), ou encore l’intégration du projet CDG-Express, non financé par la Région.
Anticiper les difficultés à venir
Pour maîtriser les impacts des futurs travaux d’été, notamment post-JO, Valérie Pécresse a demandé une optimisation des plages de chantier et une plus grande anticipation. Une convention de performance entre IDFM et SNCF Réseau, prévue pour l’automne, permettra de mieux encadrer les engagements des opérateurs.
Parallèlement, IDFM finance à hauteur de cinq millions d’euros de nouvelles mesures à court terme : renforcement de la régulation dans les grandes gares comme Châtelet et Gare du Nord, augmentation des équipes de dépannage à Mitry, et réorganisation des horaires pour lisser le trafic, notamment le week-end.