Avec cette collaboration attendue pour clôturer le Festival Marseille Jazz des Cinq Continents, Jocelyne Béroard, voix de Kassav’, et Tony Chasseur, artiste iconique de la musique antillaise, entendent bien faire chavirer le public ce dimanche soir 123 juillet au théâtre Silvain à Marseille. Tous deux martiniquais, leur complicité est naturelle. Il suffit pour s’en convaincre de les voir ensemble partager leurs répertoires respectifs entre zouk, créole jazz et chansons traditionnelles. Pour La Provence, Jocelyne Béroard se confie sur leur duo et leur amour commun de la scène.

Pour cette soirée de clôture au Festival Marseille Jazz des Cinq Continents, vous retrouvez sur scène Tony Chasseur…

Exactement ! Nous avons en commun un répertoire de chansons qui ne passe pas à la radio. Nous allons proposer des titres un peu plus expérimentaux, un peu plus intimes que d’habitude. Ce sont de très beaux morceaux sur des arrangements mettant en valeur la diversité des musiques métissées que l’on adapte à nos propres sensibilités artistiques. Il y a ce titre offert par Henri Salvador qui est une bossa-nova ou encore des chansons du répertoire jazz américain. C’est très éclectique.

Le public ne vient donc pas pour entendre les grands tubes qui ont fait le succès du groupe Kassav’ ?

Non pas du tout ! Il y aura peut-être un titre ou deux, mais c’est tout. Au contraire, j’essaie, avec Tony, d’élargir au maximum pour coller au thème même du festival, tout en restant attachée à notre culture caribéenne.

Il y a cette complicité avec Tony Chasseur, lui aussi Martiniquais, que vous ne manquez pas de mettre en avant…

C’est quelqu’un que j’admire. Il a été l’un des premiers en Martinique à vouloir monter un big band. Il donne beaucoup de lui-même pour proposer au public des choses nouvelles. Il a tellement d’énergie et une culture musicale incroyable. J’ai toujours eu du plaisir à aller le voir en concert. Quand on a commencé à faire quelques séquences ensemble l’an passé, on s’est dit pourquoi ne pas récidiver cette année.