Un début de Tour de France décevant collectivement
Selon notre confrère, les négociations avancent bien depuis le mois d’avril. Et il faut reconnaître que ce début de Tour de France ne ferait que conforter Remco Evenepoel dans l’idée qu’il pourrait être mieux entouré dans une autre équipe. Avant même d’arriver en montagne, le champion olympique s’est retrouvé esseulé à plusieurs reprises, notamment sur les étapes de Boulogne-sur-Mer et Rouen. Sans parler de la bordure subie à Lille…
De son côté, la Red Bull-Bora-Hansgrohe n’est pas l’équipe la plus impressionnante du peloton en ce début de Tour mais son budget lui permet d’entrevoir l’avenir avec sérénité. Au sein de l’équipe allemande, Evenepoel pourrait s’appuyer sur de nombreux lieutenants en montagne mais aussi sur des éléments solides pour le soutenir dans les étapes plus plates. Reste à savoir comment s’articulerait une cohabitation avec Primoz Roglic et Florian Lipowitz, qui devraient être encore présents dans la structure de Ralph Denk la saison prochaine.
Remco Evenepoel emmènerait un fidèle lieutenant dans ses bagages
Daniel Benson précise que les grandes lignes du contrat qui attend Remco Evenepoel chez Red Bull-Bora-Hansgrohe sont déjà convenues. Il y signerait pour quatre ans (jusqu’à fin 2029) et pourrait emmener Mattia Cattaneo, son actuel équipier, avec lui. L’Italien présente un profil polyvalent de rouleur-grimpeur qui lui permet d’épauler Evenepoel sur différents terrains. Sa carrure et sa capacité à frotter dans le final des étapes plus nerveuses sont des atouts précieux pour mettre le vainqueur de l’étape de Caen à l’abri du danger.
Tour de France 2025 – Patrick Lefevere après la victoire d’Evenepoel : « Remco mérite un 10 sur 10 »Le cas Maxim Van Gils en guise d’exemple
Si Evenepoel et Red Bull-Bora-Hansgrohe tombent d’accord, il faudra encore libérer le coureur de son contrat actuel avec Soudal – Quick Step, qui court jusque fin 2026. Le droit du travail belge stipule que l’employé doit verser la dernière année de son salaire à son employeur actuel en guise d’indemnisation. Dans le cas d’Evenepoel, on parle de 4 à 5 millions d’euros. Une somme sensiblement plus élevée que celle qui avait brièvement bloqué Maxim Van Gils au moment de quitter Lotto pour la structure allemande à la fin 2025.
Le règlement UCI exige également qu’un accord tripartite existe entre le coureur, sa future équipe et… la Soudal – Quick Step. Théoriquement, Jurgen Foré (le remplaçant de Patrick Lefevere à la tête du Wolfpack) peut donc s’opposer à ce transfert… ou réclamer une indemnité plus élevée que l’équivalent d’un an de salaire.
La formation belge, qui ne possède pas autant de moyens que les ténors du peloton, pourrait se servir de ces quelques millions d’euros pour préparer l’ère post-Evenepoel qui débutera vraisemblablement à la fin 2026 au plus tard. Avec un dilemme: faut-il vraiment laisser partir la tête de l’affiche de l’équipe et risque de fâcher les sponsors qui ont investi dans l’idée que Remco Evenepoel resterait jusque fin 2026 ? Ou vaut-il mieux conserver un coureur contre son gré et tourner le dos à une indemnité de transfert ?
Toutefois, il convient de rappeler que cela fait plusieurs années que le champion du monde 2022 est lié à des rumeurs de transferts et que celles-ci n’ont jamais abouti. Si le contexte actuel (la fin de contrat qui se rapproche et les potentielles frustrations accumulées en ce début de Tour de France) peut faire croire que ces rumeurs sont plus cohérentes que jamais, le principal intéressé n’a encore jamais explicité la volonté de rompre le contrat qui le lie au Wolfpack.
Affaire à suivre…