• Les organisateurs du festival de Carthage ont annoncé avoir « retiré de la programmation » la chanteuse Hélène Segara, prévue le 31 juillet.
  • « La direction du festival réaffirme l’engagement constant de la Tunisie en faveur du peuple palestinien », expliquent-ils, dans un communiqué.
  • « J’apprends l’annulation d’un concert que je n’ai jamais signé », déclare de son côté l’artiste à l’AFP, soulignant n’avoir « jamais pris position pour Israël ».

Imbroglio musical en Tunisie. Alors que le festival de Carthage dit avoir annulé sa participation à la 59e édition, Hélène Segara assure, elle, n’avoir pas eu pour projet de s’y produire. « J’apprends l’annulation d’un concert que je n’ai jamais signé », déclare la chanteuse à l’AFP, martelant qu' »aucun concert n’était prévu ». La prestation avait été annoncée pour le jeudi 31 juillet par les organisateurs qui écrivent dans un communiqué avoir « décidé de retirer de la programmation le spectacle » de l’interprète de « Il y a trop de gens qui t’aiment », déjà venue chanter dans le cadre de l’évènement il y a 15 ans.

Elle a reçu « des messages d’insultes »

« La direction du festival réaffirme l’engagement constant de la Tunisie en faveur du peuple palestinien pour la restitution de l’ensemble de ses droits et l’établissement de son Etat indépendant avec pour capitale Al-Qods » (Jérusalem, en arabe), précise le texte des organisateurs, publié sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes tunisiens s’étaient élevés contre la venue d’Hélène Segara, affirmant qu’elle soutenait Israël parce qu’elle a notamment participé à des concerts de levée de fonds organisés par une organisation juive. Certains avaient même appelé à ce qu’elle soit interdite d’entrée en Tunisie.

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« Je n’ai jamais pris position pour Israël et je chante depuis des années dans les pays arabes », réplique Hélène Segara auprès de l’AFP, déplorant recevoir « des messages d’insultes ». La question des liens avec Israël est très sensible en Tunisie, où le sentiment pro-palestinien est fort. La Tunisie a abrité de 1982 à 1994 l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat. Et le président Kaïs Saïed exprime régulièrement son soutien à la cause palestinienne.

D.D.F. avec AFP