Une première agression sexuelle commise à la fin des années 2000 sur un enfant âgé de 4 ans n’aurait fait l’objet d’aucune poursuite, malgré l’alerte relayée par la propre mère du mis en cause, dévoile Le Parisien.
Un antécédent assez ancien. Pierre-Alain Cottineau, l’ancien candidat de La France insoumise mis en examen à Nantes (Loire-Atlantique), en septembre 2024, pour des faits de viols avec torture sur plusieurs mineurs, aurait fait l’objet d’un signalement dès son adolescence. Cette première alerte aurait été rapportée à la suite d’une agression sexuelle commise sur un enfant âgé de quatre ans.
Selon les informations du Parisien, dévoilées dans son édition du 10 juillet, le mis en cause aurait été signalé vers «2007 ou 2008» par sa mère au service de la Protection maternelle et infantile (PMI). Le jeune homme – alors âgé de 15 ans – s’en serait pris à un mineur gardé par sa famille. L’avertissement dont il aurait fait l’objet n’a cependant pas été suivi d’un quelconque effet, rapportent nos confrères, en citant l’audition de la mère du suspect, réalisée dans le cadre de l’enquête. Ni le parquet ni l’avocat du mis en cause n’ont souhaité réagir.
Extrême brutalité
Alertée en 2024 après la découverte par la police néerlandaise d’une vidéo de viol à caractère pédophile circulant sur le darknet, l’Office mineurs (Ofmin) a remonté le fil d’un réseau pédocriminel dont l’acteur clé, Pierre-Alain Cottineau, résidait à Oudon, dans l’agglomération d’Ancenis, entre Nantes et Angers. Militant associatif au sein de la communauté LGBT+ et ancien candidat de La France insoumise sur le canton d’Ancenis-Saint Géréon, lors des élections départementales de juin 2021, le mis en cause a abusé de son agrément d’assistant familial, obtenu en décembre 2023, pour se livrer à des exactions d’une extrême brutalité sur les jeunes enfants qu’il était désormais habilité à accueillir chez lui.
D’après nos confrères du Parisien, le principal suspect aurait assez rapidement organisé des exactions, une fois son agrément validé par les antennes locales de l’aide sociale à l’enfance, après présentation de son casier judiciaire vierge assorti d’une formation d’une soixantaine d’heures. Contactés via la messagerie cryptée Telegram, quatre hommes âgés de 32 à 52 ans, dont un Belge, se sont rendus à plusieurs reprises à Oudon pour participer à des viols collectifs. Au moins une partie des actes étaient filmés puis partagés en ligne, sur des réseaux pédophiles.
L’instruction de l’infirmation judiciaire ouverte en septembre 2024 est toujours en cours. Plusieurs victimes ont été identifiées par les enquêteurs. L’une d’elles est une fillette lourdement handicapée, âgée de 4 ans au moment des faits. Le parquet de Nantes a estimé que les faits, «d’une extrême gravité», étaient suffisamment caractérisés pour justifier la qualification d’actes de torture et de barbarie. Les cinq individus mis en cause dans le dossier ont été placés en détention provisoire et encourent une condamnation à perpétuité.