Le géant du luxe LVMH a connu une année noire. Tellement noire que la famille Arnault, propriétaire du géant du luxe, a perdu sa place dans le classement des plus grosses fortunes de France. En 2024, les bénéfices de LVMH ont chuté de 17 %, et le recul s’est poursuivi début 2025, avec des revenus en baisse de 3 % au premier trimestre.

Résultat : la fortune de Bernard Arnault et sa famille est passée de 190,3 milliards d’euros à 116,7 milliards, selon le classement 2025 du magazine Challenges. Une dégringolade de 38 %, due à un contexte économique mondial tendu, entre menaces de droits de douane et instabilité géopolitique. « Jusqu’à fin février tout se passait très bien et puis […] la situation géopolitique et économique mondiale […] a perturbé un peu le mois de mars », reconnaissait en avril Bernard Arnault.

Hermès, « le meilleur élève de la classe »

À l’inverse, la famille Hermès résiste remarquablement à la tempête qui secoue le secteur. Sa fortune est passée de 155 milliards en 2024 à 163,4 milliards d’euros cette année, soit une progression de plus de 8 milliards. Le secret ? Une stratégie de rareté, un positionnement ultra haut de gamme, et une image jugée « intemporelle et défensive » selon la Deutsche Bank.

Au premier trimestre 2025, les ventes d’Hermès ont bondi de 7,2 %, et les analystes tablent sur une poursuite de la croissance. La marque est désormais la première capitalisation de la Bourse de Paris, à 253,8 milliards d’euros, devant LVMH (243,5 milliards). Un symbole fort. Comme le résume Deustche Bank, citée par BFMTV : « Il y a peu de domaines dans lesquels Hermès n’est pas le meilleur élève de la classe. »

En dépit d’une baisse de 20 milliards d’euros, les frères Alain et Gérard Wertheimer, propriétaires de Chanel, conservent leur troisième place avec 95 milliards. Un palmarès largement dominé par les grandes dynasties du luxe, mais dont les équilibres semblent plus fragiles que jamais.