Albert Corrieri, 103 ans, se dit « extrêmement déçu » à l’annonce de la décision de la cour administrative d’appel de Marseille. Pour le centenaire, « la souffrance des victimes du STO reste non reconnue ». Une souffrance qui poursuit Albert Corrieri depuis le 13 mars 1943, ce jour où celui qui a alors 21 ans est arrêté sur le Vieux-Port par des soldats nazis et envoyé de force en Allemagne. Il y travaillera dix-huit mois, « douze heures par jour, sans vacances ni salaire » et ne pourra rentrer en France que début 1945, « après avoir frôlé la mort plusieurs fois lors des bombardements alliés ».