Depuis le quartier de la Part-Dieu, ses 200 mètres dominent le ciel de l’agglomération lyonnaise. Si elle n’a pas le prestige symbolique et historique de sa voisine Crayon, la Tour Incity se fait une place dans le paysage.
D’autant que, depuis un an, une fois la pénombre venue, elle se pare de couleurs. Un artifice sans coquetterie : la Tour in city prend chaque soir les tons de l’indice Atmo.
Plus de 150 jours d’air dégradés à très mauvais
Cet indice est calculé par Atmo Auvergne-Rhône Alpes. Il indique la qualité de l’air dans la Métropole lyonnaise prévue le lendemain selon plusieurs paramètres dont les concentrations d’ozone, dioxyde de soufre et particules fines…
Le dispositif « Incity » a, pour atout d’être un outil visible et didactique de sensibilisation au sujet de qualité de l’air. Lors de son lancement, certains craignaient toutefois qu’ils puissent se transformer en un étendard anxiogène de sa dégradation.
« Les faits permettent de nuancer ces inquiétudes : la répartition des couleurs sur l’année montre un bilan globalement positif. Les données scientifiques d’Atmo confirment une diversité des niveaux de qualité de l’air, loin de l’image d’un rouge omniprésent » tempère Atmo ce 10 juillet. Ainsi, selon Atmo, ce signe de qualité de l’air très mauvaise ne serait apparu que cinq fois en un an et le violet, synonyme d’extrêmement mauvaise, aucune…
40 000 décès prématurés en France
Alors que la technologie réduit les émissions de pollution des véhicules et que la ZFE a poursuivi son développement , le bilan n’en devient pas tout rose pour autant. L’indice a aussi marqué 61 jours d’air mauvais et 93 de dégradé soit plus de 150 jours d’un air entre dégradé et très mauvais. Une proportion qui reste toutefois en deçà des 206 jours au soir desquels le sommet de la tour in city s’est drapé de la couleur symbole d’un air moyen : le vert… Une couleur notable pour se distinguer entre Rhône et Saône…
Pour rappel, on estime que la pollution de l’air engendre plus de 40 000 décès prématurés par an en France.