Par

Laure Gentil

Publié le

10 juil. 2025 à 17h55

C’est sous un soleil radieux qu’Adrien, restaurateur, et son ami cuisinier, Mathieu, nous accueillent, rue de la Paix, dans leur bouillon. Il s’agit du deuxième restaurant de ce type à s’installer à Nantes.

Ouvert depuis le 30 mai, le Bouillon de la Paix ne désemplit pas. Leur objectif est clair : « asseoir le restaurant de manière pérenne ».

« Toutes les villes ont un bouillon »

Adrien est restaurateur depuis vingt ans, Mathieu est cuisinier depuis vingt-cinq ans et a travaillé pour un étoilé Michelin dans l’est de la France. Tous deux se sont rencontrés à Paris et sont amis. C’est donc ensemble qu’ils ont décidé de créer le Bouillon de la Paix.

Adrien et Mathieu veulent que le Bouillon s'inscrire dans la durée.
Adrien et Mathieu veulent que le Bouillon s’inscrive dans la durée. (©Laure Gentil / actu Nantes)

L’épouse d’Adrien étant Nantaise, le choix de la cité des ducs de Bretagne pour installer leur affaire s’est imposé naturellement. Pendant trois ans, les deux hommes ont fait des allers-retours à Nantes « pour créer du lien ».

On avait la même optique, le même bilan sur la restauration parisienne. On était un peu nombreux en termes de restaurants. On pensait qu’il y avait plus de choses à faire ailleurs d’où la volonté de quitter Paris.

Mathieu

Les deux hommes décident d’ouvrir un bouillon. « Il y avait un engouement, c’est une brasserie populaire pas chère et en ces temps d’inflation et de baisse du pouvoir d’achat, le bouillon attire », remarque Adrien. Cet « engouement » a permis l’ouverture de deux établissements : le Bouillon Gloriette et le Bouillon de la Paix.

Il est possible de s'installer en terrasse.
Il est possible de s’installer en terrasse. (©Laure Gentil / actu Nantes)

« Toutes les villes de France ont un bouillon ! C’était assez bizarre que Nantes n’en ait pas », explique de son côté Mathieu. « Nantes était l’exception, elle était en retard ».

Une cuisine simple, de saison et pas chère

Le principe du bouillon est simple : proposer des plats français, abordables, « faits maison », avec des fruits et des légumes de saison. « Il y a certains plats qu’on peut faire et d’autres non, du fait du prix », admet Mathieu. « On ne pourra pas faire de Saint-Jacques », sourit Adrien.

Il faut être très concentré sur la gestion, on travaille avec des prix tellement bas que les marges sont étriquées au maximum et il faut être vigilant.

Mathieu

Bœuf fondant avec coquillettes, suprême de poulet avec frites, saucisse purée… Il y en a pour tous les goûts. Il y a même des options végétariennes, végan et sans gluten. En ce moment, en cuisine, Mathieu et Adrien testent les profiteroles et cherchent la bonne recette pour que le dessert soit à un prix raisonnable.

À la mi-septembre, le Bouillon sera ouvert sept jours sur sept
À la mi-septembre, le Bouillon sera ouvert sept jours sur sept (©Laure Gentil / actu Nantes)

« C’est une cuisine assez simple », reconnaît Mathieu. Mais selon lui, dans un bon restaurant « il faut pouvoir accueillir tout le monde », quel que soit le budget.

Déjà des Nantais ont pris leurs habitudes et reviennent régulièrement au Bouillon de la Paix. Le fondant au chocolat est un favori des clients. « On veut devenir une institution nantaise », insiste Mathieu.

Le Bouillon de la Paix a ouvert fin mai.
Le Bouillon de la Paix a ouvert fin mai. (©Laure Gentil / actu Nantes)

La prochaine étape à franchir pour les deux hommes aura lieu à la mi-septembre : le Bouillon de la Paix restera ouvert 7 jours sur 7.

Infos pratiques : 8 rue de la Paix. Pas de réservation possible. Ouvert du mardi au jeudi de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h et les vendredis et samedi jusqu’à minuit.

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