« Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation », moralise le conseiller municipal Pierre Jakubowicz (Horizons) lorsqu’on lui parle élections municipales. Car s’il a convoqué la presse ce jeudi 10 juillet dans le QG de son association « Strasbourg on y croit ! », ce n’est pas pour annoncer sa candidature, mais pour restituer les résultats de sa grande consultation lancée début septembre 2024, « Parlons de Strasbourg ».
« En dix mois, nous avons réalisé 300 actions de terrains dans l’ensemble des quartiers strasbourgeois avec une centaine de bénévoles. Nous avons récolté 10 000 contributions (6 500 sur le terrain et 3 500 par le site) », se félicite-t-il. Il a ainsi été demandé à chaque participant de détailler cinq priorités pour son quartier et cinq pour la ville. Le but : faire le point sur les préoccupations et les besoins des habitants, et ainsi élaborer des mesures pour y répondre.
Mobilité, propreté, qualité de l’air, précarité…
L’analyse de ces contributions a permis de mettre en exergue une quinzaine de « thématiques prioritaires », parmi lesquelles les mobilités (notamment la cohabitation piétons/cyclistes et le stationnement), la propreté, la sécurité, la qualité de l’air, la végétalisation, la lutte contre la précarité, la dette, les commerces de proximité ou encore la place des enfants et des personnes âgées. « Les Strasbourgeois souhaitent être écoutés, vivre dans une ville plus propre, plus sûre et plus équilibrée entre ses différents usages. Elle doit se montrer attractive, innovante et savoir mettre le progrès au service de l’écologie », résume l’élu.
Des propositions concrètes d’ici octobre
Le pôle idée de « Strasbourg on y croit ! » doit à présent s’emparer de ces résultats. Cinq ateliers de réflexion auront lieu pour « transformer ces thématiques en projets » d’ici le mois d’octobre. Un sixième groupe planchera sur la question du budget pour « arbitrer au mieux des propositions concrètes, sans faire de promesses intenables. »
De quoi élaborer un programme pour enfin se présenter ? « Nous porterons ensuite ce projet de manière autonome ou avec des partenaires qui partagent nos idées. La convergence doit se faire autour de propositions communes et non être un simple rejet de la municipalité actuelle », conclut Pierre Jakubowicz, sans fermer de portes.