Un bref répit ? Plutôt la continuation d’une torture pour les équipes de négociateurs européens depuis que Donald Trump a, au dernier moment, repoussé l’échéance des « taxes douanières » au 1er août. Le commissaire Maros Sefcovic, en charge de mener les discussions, a trois semaines pour desserrer l’étau américain autour de cinq secteurs stratégiques tous soumis à la section 232, ce levier qui permet au président américain de classer « sécurité nationale » et taxer ce que bon lui semble.

Parmi eux, l’automobile qui demeure, à ce jour, le calvaire européen et l’objet principal des tourments du chancelier Merz. Donald Trump refuse catégoriquement d’assouplir les droits de douane de 25 % qui frappent les voitures européennes et naturellement, les automobiles allemandes sont au centre de son obsession. Pire, il impose un système pervers de « crédits d’exportation de valeur » qui transforme chaque constructeur européen en vassale de l’administration américaine.

Le point brûlant : l’automobile

Le mécanisme est redoutable. L’administration américaine impose, en effet, un chantage sophistiqué. Pour bénéficier d’une réduction des droits de douane, les constructeurs européens doivent accepter que 52 % du contenu de leurs véhicules soit produit aux États-Unis. Un seuil qui sonne comme un ultimatum déguisé : impossible à atteindre sans délocaliser massivement outre-Atlantique. S’ajoutent les quotas de pièces détachées, les crédits de production locale, autant de cr […] Lire la suite