CONTRE-POINT – Si toute victoire est bonne à prendre, François Bayrou doit veiller à ce que son passage à Matignon n’ait pas pour seul bilan une réforme qui passionne les élus mais indiffère les électeurs.

C’est l’un des paradoxes de ce gouvernement Bayrou et de cette fin de la présidence Macron. Alors que tant de projets, pourtant nécessaires, sont bloqués, faute de majorité, la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, à laquelle plus personne ne croyait, est adoptée, rapidement et largement, rare texte unissant des voix LFI, Renaissance, LR et RN. Cet étonnant patchwork offre au premier ministre une de ses rares victoires parlementaires alors qu’il n’est pas sûr de pouvoir aboutir sur un autre projet électoral qui lui tient à cœur : la proportionnelle.

Si toute victoire est bonne à prendre, Bayrou doit veiller à ce que son passage à Matignon n’ait pas pour seul bilan une réforme qui passionne les élus mais indiffère les électeurs. Sur le plan politique, cette loi a trois parrains : les deux députés Renaissance Sylvain Maillard et David Amiel, qui l’ont conçue, et Rachida Dati qui compte bien en être bénéficiaire l’année prochaine en ravissant Paris aux socialistes…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 70% à découvrir.

Le Figaro

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous