C’est un match où il ne fallait pas arriver en retard, y compris quand, en 24 heures, on a traversé l’Atlantique, atterri sur le sol américain, posé hâtivement ses bagages à son hôtel de New York et rejoint en vitesse un stade posé au beau milieu du New Jersey.
Le PSG menait 2-0 après moins de 10 minutes de jeu et une partie de ces fans parisiens ayant sauté sur l’offre à 500 euros du club (voyage tout compris) ont raté cette entame tonitruante. Leur escale à Detroit a duré plus longtemps que prévue et la moitié du contingent parisien n’est entrée dans l’arène qu’après une demi-heure de jeu.
Dylan et Mathieu, eux, ont eu plus de chance : ils ont aussi fait escale à Détroit mais leur avion a pu décoller au beau milieu de la nuit, entre mardi et mercredi, pour rejoindre New York en tout début de matinée, à quelques heures du début de la rencontre, programmée à 15 heures sur la côte est des États-Unis. « C’est incroyable de se retrouver là, confient-ils. Le décalage horaire et la chaleur compliquent un peu les choses mais on est hyper heureux ! »
« Je n’étais jamais venu à New York »
Sur les quelque 500 supporters venus spécialement de Paris, si la moitié a pris place dans le même avion qui a connu de sérieux retards, environ 250 ont été répartis individuellement sur plusieurs autres vols. Eux aussi ont fait escale dans différentes villes (Washington, Lisbonne, etc.). Le prix à payer, certainement, pour un voyage low-cost organisé à la toute dernière minute. « J’ai reçu un message dimanche avec cette offre, raconte Rayane, un Parisien de 24 ans. J’ai sauté sur l’occasion ! C’est comme dans un rêve. Je n’étais jamais venu à New York, et là je vais pouvoir visiter la ville et supporter mon équipe en même temps. »
Rayane, un Parisien de 24 ans, va profiter de ce voyage pour visiter New York, sa première fois aux Etats-Unis.
Les fans parisiens sont tous logés à Manhattan. « On est tout près de Central Park, confie Rayane. Franchement, ils ne se sont pas moqués de nous le PSG. En plus, ils nous ont fait la surprise de mettre à disposition une navette pour nous amener de l’hôtel au stade. C’était top. »
Une façon pour le PSG de montrer à l’Amérique comment les Européens supportent leur équipe de foot : debout, en chantant, derrière le but au plus près de la pelouse. En lançant quelques insultes aux supporters adverses, aussi. « P… Madrid », ose le kop, poing et doigt levé, après le premier but.
La sécurité essaie de maintenir le calme
La sécurité tente de maintenir l’ordre. Les fans sont priés, un à un, de montrer leur billet et de ne pas monter sur les sièges. Un peu plus haut, au niveau supérieur, le PSG club New York, la communauté de supporters de la Grosse Pomme a sorti les drapeaux et fait résonner les chants dans l’enceinte.
De l’autre côté du terrain, Ousmane Dembélé marque le deuxième but parisien. « Et Ousmane ballon d’or », chantent les supporters, qui ne s’étaient pas priés de faire savoir à leur ancien chouchou parti dans la maison adverse, Kylian Mbappé, tout le mal qu’ils pensent désormais de lui, lors de son entrée sur la pelouse.
Le PSG prend ensuite le large et les doigts parisiens se multiplient pour former une main entière. « La manita » (5 buts), lance un fan aux très nombreux Madrilènes présents dans les gradins. New York possède une très importante communauté hispanique et au nombre de maillots présents dans les tribunes, c’est le Real qui a gagné la rencontre.
Leur seule victoire du jour : même après avoir traversé l’Atlantique en 24 heures, le kop parisien est peut-être arrivé en retard mais s’est trouvé aux États-Unis comme à la maison.