L’incendie qui a parcouru 750 hectares entre les Pennes Mirabeau et Marseille est d’origine accidentelle, cela ne fait aucun doute. L’enquête confiée par le parquet d’Aix-en-Provence à la CRS autoroutière Provence, a vite permis d’établir, à l’aide notamment des enregistrements vidéos, que le sinistre avait été causé par un feu de véhicule sur l’A55, peu avant 11h, ce matin du 8 juillet 2025.
Mais comme presque toujours en matière d’accident, c’est une succession d’évènements parfois évitables qui a conduit à la catastrophe. Selon nos informations, la voiture en cause, une Peugeot 107 immatriculée au nom d’une jeune femme d’une vingtaine d’années et domiciliée dans le 15e arrondissement de Marseille, n’aurait pas dû prendre la route.
En effet, les investigations ont tout aussi rapidement mis en évidence une irrégularité, commune mais embarrassante, au vu de la suite des évènements. La petite citadine, un modèle diesel de 2007 dûment assuré, était toutefois dépourvue de contrôle technique à jour.
Un feu au plus mauvais endroit
Vers 11h50, une fumée blanche s’est échappée du capot alors que le conducteur, le compagnon de la propriétaire, se trouvait sur l’A7 en direction de Marseille. L’homme s’est immédiatement déporté sur la bande d’arrêt d’urgence et a ouvert le capot. C’est alors que des flammes ont jailli du moteur, avant de se propager à l’ensemble du véhicule, puis à la végétation environnante.
Si les expertises de la carcasse du véhicule n’ont pas encore permis de déterminer l’origine de l’échauffement, la malchance a également joué dans l’embrasement qui a suivi. La voiture qui était sur le point de brûler a effet stoppé sa course à proximité d’un arbre, le seul pin à la ronde sur cette portion d’autoroute. De quoi laisser penser qu’à seulement quelques dizaines de mètres près, les conséquences de cet incident auraient pu être très différentes.