Alors que le Grand Prix d’Allemagne bat son plein sur le
mythique Sachsenring, Pecco Bagnaia se présente dans une situation
délicate. Sur le circuit où il a triomphé l’an passé, l’Italien
sait qu’il n’est plus le grand favori. Son coéquipier chez Ducati,
Marc Marquez, s’avance en leader incontesté du championnat, fort de
68 points d’avance sur son frère Alex et… 126 sur Bagnaia
lui-même.
L’Espagnol, déjà redoutable à l’époque de
Honda, est devenu irrésistible depuis qu’il pilote
la Desmosedici officielle. Sur les dix premières épreuves
de la saison, il a remporté neuf courses Sprint et
six Grands Prix, malgré quelques erreurs involontaires sur
des tracés qu’il affectionne particulièrement, comme
Assen et Jerez.
Le fait que Marquez ait éclipsé
Bagnaia dès la première course de la saison a pris
de court nombre d’observateurs.
Stefan Bradl :
« Pecco Bagnaia a déjà perdu le titre mondial face à Jorge
Martin »
Stefan Bradl, ancien pilote MotoGP et
consultant pour ServusTV, ne mâche ainsi pas ses mots sur
Speedweek : « il était clair que l’un des deux
perdrait du terrain. En tant que leader de
l’équipe, Bagnaia était celui qui était en danger
: il savait à quoi s’attendre. Marc avait déjà fait un excellent
travail en GP23 l’année précédente. Il était clair qu’avec le
soutien de l’usine, il n’y aurait qu’un seul pilote aux commandes…
Il fallait l’emporter : c’était une question de vie ou de
mort. »
Pour Bradl, l’issue du championnat semble déjà
écrite. « Ducati laisse les pilotes se battre. Marquez adore ce
genre de compétition. Pecco a déjà perdu le titre mondial face à
Jorge Martin. Alors, intégrer un tel candidat dans l’équipe
d’usine était peut-être aller trop loin pour lui.
»
Sous la pression constante d’un Marquez en
pleine ascension, Bagnaia aborde le
Sachsenring non plus comme un champion
souverain, mais comme un homme en quête de rédemption. Le duel en
Allemagne s’annonce important pour savoir si
le numéro 63 peut encore sauver sa saison.
