Le Sytral veut « mettre le paquet » pour faire baisser le taux de fraude dans les transports en commun lyonnais, qui a atteint les 13,8 % en 2024. Dévoilé début juillet, le plan anti-fraude de l’autorité organisatrice des TCL a été voté ce jeudi, en conseil d’administration. « Le coût de la fraude existe, il est significatif sur le réseau », a avancé Bruno Bernard, président écologiste du Sytral, rappelant une estimation de la Chambre régionale des Comptes, qui l’évalue à 35 millions d’€ par an.
D’ici 2030, l’objectif est d’augmenter les effectifs de contrôle de 50 %, pour atteindre les 350 agents. Il s’agit aussi, par ce biais, de multiplier le nombre de contrôles, pour le porter de 3,5 millions par an à 10 millions en 2030. D’autres axes seront développés, comme la prévention, pour mieux informer certains publics de leurs droits, à une tarification solidaire par exemple. Le plan anti-fraude a été voté, moyennant trois abstentions, dont celle de la communiste Marie-Christine Burricand (Vénissieux).
« Une dimension sociale »
« Nous n’avons pas de position de principe qui serait opposée aux contrôles », a-t-elle noté, « mais il y a une dimension sociale dans cette fraude. Les catégories qui sont en défaut de paiement sont les plus en difficulté. La question est, pourquoi ces gens-là se mettent en situation de fraude, alors qu’ils auraient peut-être un droit à ne pas payer ? ».