Au nom de la lutte contre le déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine, Donald Trump a engagé un spectaculaire bras de fer économique avec Pékin, également à coup de droits de douane prohibitifs. Après des pourparlers à Genève en mai, Chinois et Américains ont toutefois convenu d’un cessez-le-feu et ont accepté de réduire temporairement les surtaxes douanières respectives sur leurs produits.

Ils se sont depuis accordés pour lisser encore davantage leur différend commercial, avec notamment l’accélération programmée des exportations de terres rares chinoises vers les États-Unis. Ce point constitue un enjeu crucial pour l’administration Trump.

Taïwan au cœur des tensions

Outre le commerce, Washington et Pékin sont également en conflit sur la question du fentanyl, un opioïde qui fait des ravages aux États-Unis, ou encore le soutien apporté selon Washington par la Chine à l’effort de guerre russe en Ukraine. La question de Taïwan demeure l’un des principaux points de crispation entre les deux pays.

La Chine dit vouloir « unifier » l’île d’environ 23 millions d’habitants, gouvernée par un système démocratique, avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire. Les États-Unis n’ont pas de relations diplomatiques avec le territoire insulaire, mais ils en sont le principal fournisseur d’armes et affichent ces dernières années un soutien croissant à Taipei face aux autorités chinoises.

Préparatifs militaires chinois

Dans ce contexte, le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avait accusé fin mai la Chine de se préparer « clairement et de manière crédible à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l’équilibre des forces » en Asie-Pacifique. Il avait également assuré que Pékin « s’entraîne tous les jours » à envahir Taïwan.

En réaction, la diplomatie chinoise avait reproché aux États-Unis d’utiliser la question taïwanaise pour « contenir la Chine » et avait appelé Washington à ne pas « jouer avec le feu ». Les actions de Pékin, jugées « provocatrices » par Washington près d’îlots disputés avec des pays membres de l’Asean, constitueront aussi l’un des autres sujets importants des discussions de vendredi.

Mer de Chine méridionale disputée

La Chine revendique la quasi-totalité des îles et récifs de la mer de Chine méridionale, où d’autres riverains ont également des prétentions de souveraineté. Les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et le Brunei contestent ces revendications chinoises dans cette zone stratégique.

Ces tensions ont conduit les Philippines et le Japon à renforcer leurs liens avec les États-Unis, afin de faire front commun contre la Chine. Jeudi, Marco Rubio a réaffirmé l’engagement des États-Unis en vue d’une région « Indo-Pacifique qui soit libre, sûre et prospère », l’expression consacrée à Washington qui fait allusion à l’influence grandissante de la Chine.

Rivalité stratégique persistante

Les États-Unis décrivent la Chine comme leur rivale stratégique et comme une menace militaire et économique. Dans l’autre sens, Pékin appelle régulièrement Washington à avoir des relations commerciales et diplomatiques apaisées, basées sur le partenariat.

Malgré les différends bilatéraux, Donald Trump a dit fin juin « bien s’entendre » avec la Chine et son président Xi Jinping. Cette déclaration contraste avec les tensions actuelles entre les deux pays sur de multiples dossiers.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l’aide de l’Intelligence Artificielle.